L’origine de l’inégalité des sexes

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par Boris Charles

Mercredi 8 mars 2023 ((rezonodwes.com))–

Le problème de l’origine de l’inégalité entre les hommes et les femmes semble encore de nos jours indissoluble. Si le phénomène se constate au grand jour et au quotidien, ses causes demeurent encore plus ou moins dans l’ombre. Cela a donc incité à multiplier les débats à son sujet, particulièrement à notre époque où quelques progrès en matière des droits de la femme et les mouvements féministes se font notamment remarquer. Cette quête de réponses va de soi quand on sait que remédier de manière viable à ce déséquilibre importe de savoir et de comprendre l’ensemble des facteurs qui lui ont donné naissance. Comme l’intérêt pour la question croît, de leurs côtés les explications ne tarissent pas.

Beaucoup de gens appréhendent l’inégalité entre les hommes et les femmes comme étant un phénomène purement et simplement naturel. Étant donné que pour eux son origine et son fondement découlent de la nature, cela apparaît dès lors comme quelque chose d’immuable et ils se disent — souvent par un manque de rigueur dans la pensée ou encore pour se donner plutôt bonne conscience tout en évitant de faire un quelconque effort pour aider à faire bouger les lignes — qu’il est inutile d’agir pour essayer de changer l’ordre — prétendument naturel — des choses, car considérant que l’inégalité va d’elle-même, qu’elle est intangible, ils pensent qu’elle serait même inscrite dans nos gènes et serait donc instinctive.

Néanmoins, il y a une chose que l’on pourrait objecter à cet argument naturaliste : c’est que l’espèce humaine n’est pas qu’un être naturel et instinctif, mais tout aussi culturel ou peut-être davantage. D’ailleurs, les habitudes culturelles sur de longues périodes peuvent induire des changements dans notre nature que ce soit d’un point de vue somatique ou psychique, et engendrer en nous des réflexes que initialement nous n’avions pas.

L’exemple de la domestication peut bien illustrer cet état de fait. Les animaux que l’on considère comme domestiques aujourd’hui ne l’ont pas toujours été au préalable, et pourtant l’être humain a fini par intérioriser des caractères chez eux qu’ils n’avaient pas à l’origine et qui se sont transmis sur plusieurs générations de telle sorte que chaque fois qu’un individu d’une espèce domestique prenne nouvellement naissance, il n’est pas obligé d’être domestiqué — bien qu’il puisse toujours être éduqué — à nouveau, processus d’ailleurs qui s’étendrait sur la durée. C’est la preuve que les interactions liées au milieu et aux agents — en l’occurrence l’être humain pour les animaux —, sont susceptibles d’agir sur leur instinct, leurs caractères morphologiques, physiologiques, comportementaux et de les modifier. En d’autres termes, l’instinct ainsi que les caractères génétiques ne sont pas des choses immuables et sont sujets à des modifications, ce qui nous amène à croire que l’environnement extérieur qui sous-tend ces interactions est capable d’influer sur la nature intérieure des espèces allant jusqu’à modifier leur patrimoine génétique, et les inciter à travers le temps à adopter de nouveaux comportements, à avoir de nouvelles habitudes et de nouveaux besoins.

Or, l’être humain qui n’est pas qu’un être naturel, mais l’être le plus culturel qui existe ne saurait être guidé que par son seul instinct. De plus, c’est son côté culturel qui le rend si évolutif, si apte à changer ses comportements et habitudes face aux nouvelles situations et circonstances. Donc, à plus forte raison, nous pensons que l’environnement social de l’être humain détient le pouvoir d’agir sur son habitus, sa conscience et d’insuffler en lui de nouvelles pensées, valeurs, idées, autant de facteurs capables de reconfigurer ses rapports sociaux. À cet égard, nul ne pourrait avancer que les rapports sociaux demeurent statiques et qu’ils ne soient pas sujets à évolution, laquelle en fait s’effectue constamment, dans des termes toujours différents.

Ainsi, tenant compte du double environnement de l’être humain, naturel et social, il s’avère donc qu’il soit beaucoup plus changeant que n’importe quelle espèce, et avec lui aussi ses rapports sociaux qui tout en pesant sur lui subissent en retour l’influence des actes qu’il pose. De ce fait, l’inégalité des sexes qui se manifeste dans les rapports sociaux ne peut tenir de l’immutabilité, et tout argument étroitement naturaliste pour l’expliquer aura du mal à faire son chemin et ne permettra en aucun cas de jeter le voile sur le problème. Et quand bien même la nature s’y serait impliquée d’une quelconque manière, cela ne prédestinérait en rien les choses à rester telles qu’elles sont quand nous savons que la nature elle-même connaît des mutations.

Si l’inégalité des sexes ne peut trouver d’explications solides sur des bases naturalistes, c’est parce qu’elle a été établie socialement. Certains y voient la main des religions qui auraient édicté la supériorité de l’homme sur la femme. Mais plutôt que ce sont les religions qui en sont la cause, il est bien plus à penser que celles-ci n’ont fait que codifier ou ériger en principes, lois ou valeurs des pratiques que l’on observait déjà dans les sociétés. Autrement dit, les religions qui prônent le patriarcat qui lui-même attise l’inégalité entre les hommes et les femmes, ont davantage joué un rôle dans son cautionnement, sa légitimisation, sa pérennisation, en un mot son idéologisation plutôt que de l’avoir instaurée. Les religions abrahamiques ou le confucianisme entre autres, qui promeuvent le système patriarcal ont toutes pris naissance à un moment donné où l’inégalité des sexes battait déjà son plein. Il en est de même pour d’autres religions ou philosophies à qui l’on fait porter cette responsabilité. Toujours est-il que celle-ci réside de préférence dans leurs efforts de prise en charge de la conscience pour mieux faire accepter le fait social et à le faire remonter jusqu’à son point d’origine prétendument naturel ou divin, ce qui est la meilleure façon de le légitimer aux yeux de l’écrasante majorité, dont les femmes.

De là, on peut remarquer que les religions n’ont fait que reprendre dans une certaine mesure à leur compte les arguments du type naturaliste en le doublant certaines fois d’arguments d’ordre métaphysique. En tout état de cause, affirmer que les religions sont à l’origine de l’inégalité des sexes relève d’une inexactitude historique, quoiqu’en revanche cela ne les innocente pas.

La complexité de toutes choses doit nous porter à voir en celles-ci une combinaison de causes ou de facteurs divers. Ainsi, nous croyons que si un argument d’un tel genre peut à lui seul faire fausse route, en le rapprochant ou en le confrontant avec des arguments d’autres genres sans pour autant les enchevêtrer les uns dans les autres, on est susceptible d’aboutir à une explication beaucoup plus plausible. C’est dans cette optique que, tout en réfutant les arguments naturalistes, il y a lieu tout de même de faire allusion à un élément naturel mais placé dans le cadre d’un raisonnement qui fait appel au matérialisme historique, pour tenter d’expliquer l’origine de l’inégalité entre les hommes et les femmes.

Et même si nous avons dûment affirmé que la nature est sujette à des mutations, et ce dans le but de faire comprendre que les phénomènes naturels ne se soumettaient pas à l’immuabilité, il n’en demeure pas moins que les faits naturels précèdent les faits sociaux. Sauf que, les premiers pris isolément ne sont pas capables d’élucider les seconds et ces derniers ne sont souvent pas leurs corollaires.

En d’autres termes, un fait social peut trouver une explication à partir d’éléments naturels, mais seulement si ceux-ci sont placés dans un contexte social. Pour mieux dire autrement et de façon imagée, c’est comme si les éléments naturels dont on parle étaient des ingrédients fournis par la nature qu’on agençait dans une cuisine qui représente le contexte et l’environnement naturel pour aboutir au plat, qui est le résultat, l’explication finale ou encore la chose démontrée. En ce sens, lorsque le plat est prêt, on ne dit pas qu’il vient de la nature mais plutôt de la cuisine.

Pour notre part, l’élément naturel que nous insérerons dans notre analyse, c’est le dimorphisme sexuel. Mais comme nous l’avons déjà laissé comprendre, il faut le placer dans un contexte social, car à lui seul, il n’explique pas vraiment les choses et alors on se perd dans les arguments naturalistes. À ce propos, c’est le matérialisme historique qui nous arme pour effectuer cette contextualisation. Et cet outil efficace dans le raisonnement nous invite à poser d’abord le problème des forces productives afin de mieux appréhender le problème de l’inégalité des sexes.

L’humanité, dans la majeure partie de son existence, s’enlisait dans l’archaïsme. Les outils que les humains utilisaient pour l’agriculture, l’artisanat et d’autres labeurs ont souvent été rudimentaires à tel point que le travail était fort pénible et exigeait de l’endurance et une grande force physique. À cet effet, peut-être pour mieux harmoniser les tâches, on a recouru à la division sexuelle du travail. Les travaux les plus durs et les plus périlleux qui nécessitaient la force musculaire étaient réalisés par les hommes tandis que ceux les moins risqués au sens qu’ils engendraient moins de danger comme les tâches domestiques étaient l’apanage des femmes. Et c’est à ce titre que le dimorphisme sexuel entre en jeu dans la mesure où il a avantagé les hommes par rapport aux femmes d’un point de vue physique. Du coup, répartir les tâches en fonction du degré d’effort physique et musculaire que tel ou tel sexe pouvait fournir paraissait logique. Sous cet angle, le dimorphisme sexuel comme fait naturel allait contribuer à faire naître un fait social, à savoir la division sexuelle du travail déjà susmentionnée. Il convient toutefois de souligner que cette pratique ne résulte pas automatiquement du dimorphisme sexuel, sinon que dans le contexte de la faiblesse des forces productives qui reposaient en grande partie sur les bras. Il s’ensuit alors que, une fois cette situation mise en lumière, le dimorphisme sexuel — du moins au niveau physique — ne se fait plus trop utile pour la suite du raisonnement et donc dans l’explication de l’inégalité des sexes.

En effet, en dépit du fait que le dimorphisme sexuel ait muni les hommes d’une puissante musculature comparativement aux femmes, cette infériorité physique de la part de cette dernière ne devrait pas systématiquement se retourner contre elles, et elle n’est devenue un inconvénient que dans les rapports sociaux, particulièrement en ce qui a trait aux forces productives. En d’autres termes, le désavantage social subi par les femmes du fait de leur physique ne vient pas du dimorphisme sexuel en soi, et par conséquent celui-ci ne peut-être tenu pour responsable des disparités entre les sexes et de la domination des hommes sur les femmes. Ce déséquilibre s’explique mieux par une sorte d’appropriation venant des hommes. Puisqu’ils chassaient le gibier, s’adonnaient à l’agriculture et d’autres tâches productrices difficiles, ils s’étaient alors dressés en grands pourvoyeurs de biens de toute catégorie et garants de la richesse. Et s’asseyant sur cette richesse comme sur un trône, l’homme se proclamait roi, c’est-à-dire comme le sexe dominant. Mais pour s’assurer de cette victoire de manière nette, il fallait institutionnaliser cette domination, de telle sorte que même la femme reconnaisse et accepte volontiers sa position socialement inférieure. Et cette institutionnalisation de la domination patriarcale avait pour ligne de défense ultime la violence.

Mais cette domination était-elle uniquement la conséquence de l’appropriation de la richesse par l’homme, richesse en grande partie créée par lui-même, ou celui-ci était animé par le goût du pouvoir, ou encore un désir, une volonté de dominer, laquelle trouverait son origine dans sa nature intérieure? On peut aussi exprimer cette relation entre l’appropriation de la richesse et ce désir de puissance autrement, en se demandant si la première a précédé et fait naître le second, ou inversement, c’est-à-dire que le second était latent, naissant de manière indépendante et n’attendant que la première pour se manifester, s’affirmer, et se servir d’elle comme un point d’appui afin de se propulser violemment, comme s’il avait été retenu et refoulé pendant longtemps par la propre faiblesse de son hôte, laquelle parvenait à s’effacer lorsque les besoins de la société, l’état des forces productives lui donnaient l’occasion de faire preuve de ses capacités, d’exploiter ses potentialités et de jouer un rôle prépondérant, rôle que la femme n’aurait pas pu assurer elle-même dans ces conditions données.

Dans la nature, il y a des cas chez les espèces grégaires où l’individu qui apporte la « richesse », le « gagne-pain » n’occupe pas pour autant une position dominante. C’est le cas notamment du lion. Chez cette espèce, c’est la femelle qui est chargée d’aller à la chasse et ainsi garantir la « richesse » au groupe — pour eux, la richesse étant uniquement la nourriture, la proie chassée —. Cependant, cette fonction de pourvoyeur de richesse dont s’est saisie la lionne ne lui confère pas une position dominante sur le mâle au sein du groupe. D’ailleurs il est de coutume que ce soit le mâle qui vient se nourrir en premier, même quand il n’a pas pris part à la chasse, ce qui pourrait s’interpréter comme une sorte de privilège. Alors, qu’on s’interroge : pourquoi la femelle ne domine pas le mâle? La raison en est peut-être que celle-ci s’abstient de toute violence à l’encontre de celui-là. Car, il semble que domination va de pair avec la violence sous quelle que soit la forme qu’elle se présente. Si la femelle s’était appropriée de sa « richesse », c’est-à-dire de sa proie qu’elle a elle-même chassée en en privant le mâle, cela aurait constitué une forme de violence contre ce dernier, en ce sens que cela aurait réprimé ses besoins de se nourrir, et peut-être que de cet état des choses il se trouverait en position de faiblesse. Mais l’instinct de la femelle ou tout aussi bien les liens émanant de la structure sociale de l’espèce ainsi que de son comportement grégaire ont empêché une telle attitude égoïste de sa part. En fin de compte, le rôle de « créateur » de richesse dévolu à la femelle ne lui a pas servi pour occuper le sommet de la pyramide — si pyramide il y a, parce que nous n’avons pas dit non plus que les mâles dominaient les femelles, ce qui ne semble d’ailleurs pas le cas au regard de leurs interactions sociales.

De ce que nous venons de dire, il y a une chose qui doit nous interpeller, c’est qu’il ne semble pas exister de corrélation entre la création et l’appropriation de la richesse. Nous voyons que créer la richesse est une chose, se l’approprier en est une autre. La lionne, bien qu’elle « crée » la « richesse », n’est pas privilégiée par rapport au mâle, et c’est parce qu’elle ne se l’approprie pas. Notons que ce qui est valable pour une espèce ne l’est pas forcément pour une autre. Néanmoins, nous pouvons avancer a contrario que chez nous, surtout à l’ère où les forces productives coïncidaient aux forces musculaires, non seulement l’homme créait principalement la richesse mais il la captait dans une large proportion pour lui-même, ce qui a pu considérablement constituer le levier de sa puissance.

Quoique nous ayons mentionné hypothétiquement un certain désir de pouvoir qui aurait habité l’homme, quand bien même il existerait, il trouverait son écho et sa percussion dans la captation de la richesse, sans quoi il resterait emprisonné dans les profondeurs intérieures de l’être masculin, et ç’aurait été un désir refoulé.

On pourrait nous reprocher de mettre trop en relief cette force, cette volonté de pouvoir seulement du côté de l’homme en l’occultant chez la femme. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que tout d’abord, nous n’affirmons pas de manière catégorique que ce désir de puissance existe et qu’il soit antérieur à l’appropriation ou encore qu’il s’est implanté en l’homme suite à cette dernière. Ensuite, dans le cas où il existe vraiment et qu’il n’est pas étranger à la femme, elle n’est pas parvenue à l’extérioriser au même titre que l’homme parce que ce désir n’a pas su trouver en dehors d’elle un point d’appui, qui est en l’occurrence la captation de la richesse dont les hommes se sont déjà fait leur pièce maîtresse. Ainsi, là où ce désir serait complètement émergé chez l’homme, il reste encore immergé, du moins partiellement, chez la femme. En conséquence, il n’a pas les mêmes incidences sociales venant de la femme et que chez elle cela ne mérite pas d’avoir la même attention puisqu’étant de moindre intensité.

Qu’adviendrait-il si ce désir de pouvoir, de possession, de domination chez la femme égalait celui de l’homme? Cela apporterait-il l’égalité entre les sexes? À ces questions nous ne pouvons répondre de manière péremptoire. Et puis, pour que ce désir chez la femme connaisse un nivellement par rapport à celui de l’homme, il lui faudrait trouver son impulsion dans les matérialités de l’existence, plus précisément dans la richesse, dans sa captation. Et pour ce faire, il faudrait que la femme puisse égaler l’homme sur le plan économique, que ce soit dans la détention des forces productives, l’innovation technologique, la création et l’accumulation de richesse, la prise de décisions, etc. Autrement, ce désir là en elle rétrograderait.

Quoi qu’il en soit, cela n’est en rien nécessaire à la femme pour la jouissance pleine et entière de ses droits ainsi que de son émancipation complète. Par ailleurs, nous croyons que ce désir, plus vif chez l’homme, est superflu, voire contreproductif. Après tout, cette volonté de pouvoir, de domination, de puissance n’a-t-elle pas entraîné de nombreuses guerres, folies, exploitations et d’énormes souffrances? De là, nous ne pensons pas que ce soit un idéal à atteindre pour la femme, et parallèlement, chez l’homme, on devrait opérer une répression de ce désir.

La création de richesse sans son appropriation est la condition qui puisse permettre à chacun de bénéficier de la production, de combler ses besoins, de se développer et de récompenser son effort de participation. Cette richesse conjuguée aux progrès techniques et scientifiques suffit à garantir l’épanouissement de l’être humain et à l’armer pour faire face à l’hostilité de la nature. Mais associée à la volonté effrénée de dominer, ceci n’est que le terreau de la perversité.

C’est ainsi que nous voyons que la domination aveugle de la nature provoque des désastres environnementaux, qui par un effet boomerang, se retournent contre nous. Le désir de domination, peu importe le sujet ou l’objet visé, n’est que le moteur du déséquilibre. Et c’est de l’appropriation de la richesse — qu’elle fasse naître ce désir ou qu’elle le sous-tende — qu’on trouve l’origine des inégalités sociales entre les sexes, les races, en un mot entre les êtres humains.

Gardons-nous toutefois de ne pas voir dans la fin de l’appropriation de la richesse la solution miracle à l’inégalité sociale des sexes, car des réflexes comportementaux qui ont été générés peuvent poursuivre leur chemin. Seule une rééducation, capable de façonner autrement la conscience, la mentalité complètera les efforts qui s’opèrent dans le quotidien pour une transformation profonde.

Port-au-Prince,
6 Mars 2023,
Boris Charles

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