par Iléus Papillon
Jeudi 5 décembre 2022 ((rezonodwes.com))–
« Sept excuses pour habiter l’existence est un ouvrage de 125 pages écrit par le professeur Sandy Larose, paru pour la première fois en français aux éditions Traditions et Modernité au Canada, en août 2022 ».
D’entrée, il faut admettre que tout ce que j’aurai à signaler ici n’est qu’un prétexte. Prétexte de voyager avec un cortège d’excuses d’un poète parti à la conquête de son monde réinventé. Personne au monde ne devrait écrire quelques fragments de mots en guise de préface à cette œuvre d’une telle profondeur.
Sept excuses pour habiter l’existence, c’est un texte d’un homme aguerri et muri d’expérience, de sens, de grandeur, d’humanité et de «La Belle Amour Humaine» pour reprendre l’expression du romancier haïtien, Jacques-Stephen Alexis. Et pourtant, suivant notre compréhension de sa poésie-fleuve, Sandy Larose, avec son chapeau de poète, ne s’inscrit pas dans une tentative de réinventer le monde. Il se fait monde dans sa poésie.
En effet, le poète ne fait que réinventer un monde qu’il a lui-même inventé et réinventé à sa manière. Dans cette perspective, Sandy Larose nous invite à voyager et dans son monde extériorisé et dans son monde intérieur, pour découvrir tout ce qu’il porte comme sensibilité, amour, passion, idéologie, langage, rêve, mélodie, musique, folie, amertume, solitude, douleur et sollicitude…
Celui qui écrit que «La finitude n’est qu’une triste illusion optique / Vers la tangente de la courbure de l’espace- temps» nous interpelle sur la nécessité de vivre en harmonie avec nos semblables dans cet espace-temps tellement infini.
Dirais-je que le poète Sandy Larose est un voyageur intemporel. Pour cet homme «Le quanta est le futur du monde». Il y a sans doute ici un point final dans ce vers vertigineux et osé. C’est une affirmation. Et personne n’est plus libre qu’un poète. Le quanta est pour lui l’élément qui dominera le monde futur.
Et plus loin, le poète à mille et une nuits et de vertiges, nous exhorte en soulevant ce questionnement: «Et demain, serons- nous sans humanité?». Pour Sandy Larose, le monde a soif d’amour, de rose, du soleil, de folie, d’union, enfin, d’une humanité renouvelée. N’est-ce pas là la mission de tout poète? Œuvrer pour un monde plus humain…
Et dans sa quête d’une humanité trempée d’amour, de splendeur et de joie, l’artisan de sens, d’image, de musique et de folie nous rappelle que «L’amour est comme un vent qui peut chavirer les courbures gravitationnelles ».
Nous avons maintenant le droit de nous confier à l’amour pour résoudre tous les conflits qui rongent notre monde. Maintenant c’est à nous, lecteurs, lectrices de nous rassembler autour de cette grande table construite par Sandy Larose où l’amour est placé au centre de l’existence.
Soyons donc des gardiens d’amour pour que nous ayons tous et toutes une excuse ou des excuses pour habiter l’existence comme Sandy Larose.
Sept excuses pour habiter l’existence, une œuvre chargée de lumière qui mérite toute notre attention.
Iléus Papillon
Poète et sociologue
Un habitant de l’existence
