Mercredi 5 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–La surpopulation des abris pour migrants à Reynosa provoque de graves problèmes humanitaires, des confrontations et des bagarres entre migrants, a déclaré le président de l’Association internationale des droits de l’homme (AIDH), Fortino López Balcázar.
Il a annoncé une plainte déposée par la migrante hondurienne Rosa Alejandrina Colindres, contre les Haïtiens Gilbert Jean Charles et Jean Gilles Marie Juliene pour le délit de blessures et de menaces, devant le Centre de justice pour les femmes, qui fait partie du bureau du procureur général de l’État, et où le dossier d’enquête 2127/2022 a été ouvert le 27 septembre dernier.
Selon les faits qui se sont déroulés dans le refuge Senda de Vida 2, les Haïtiens ont agressé la femme centraméricaine qu’ils accusaient de leur avoir volé de l’argent, ce qu’elle a nié et dans le feu de la dispute, les coups ont été portés.
López Balcázar a indiqué que ce n’est pas le seul cas, puisqu’il y a eu trois autres faits dans lesquels des migrants haïtiens ont été impliqués dans des situations violentes.
Il a également dénoncé l’existence, parmi les migrants, de gangs opérant à l’intérieur et à l’extérieur des refuges et se consacrant à la consommation de drogues, à la facturation de l’utilisation des services sanitaires, ainsi qu’à la prostitution présumée à l’intérieur du refuge Senda de Vida 2.
« C’est arrivé à Senda 2, il y a déjà trois cas enregistrés d’agressions par des Haïtiens. Il existe également une ou plusieurs bandes organisées qui opèrent à l’intérieur et à l’extérieur des deux abris, et qui se consacrent à la consommation et à la vente probable de drogues et font payer aux migrants les services de toilettes et d’eau, ainsi que la prostitution à l’intérieur de l’abri Senda 2″.
Le médiateur a souligné que face à l’augmentation des rapports de violence et d’abus parmi les migrants, les autorités ne veulent pas intervenir pour contrôler ces groupes.
« L’important est qu’aucune autorité fédérale, comme la Garde nationale, la Marine ou l’Armée, ne veut aider à ramener l’ordre et à contrôler ces groupes criminels qui opèrent en toute impunité et sont armés d’armes blanches, et seuls les agents de migration ont promis d’aider, mais ils ne peuvent pas le faire directement car ils ne sont pas compétents », a-t-il déclaré.
Il convient de mentionner qu’à Reynosa, il existe deux centres pour migrants, tous deux surpeuplés, et un grand nombre de migrants vivant dans les rues autour des abris, et que ce n’est pas la première fois que des rapports font état d’activités illicites présumées parmi les migrants.
Lorsqu’ils se trouvaient sur la Plaza La República, des cas de viols, de prostitution, de violence et même de mendicité de mineurs que leurs parents obligeaient à demander l’aumône dans les voies d’accès au pont Reynosa-Hidalgo ont également été signalés, sans que l’on sache si les autorités sont intervenues.
source: Hoy Tamaulipas – Migrantes en Reynosa Denuncian violencia y abusos entre migrantes en Reynosa
