Le président de la BID pourrait être destitué pour une relation présumée avec une subordonnée

0
1112

Claver-Carone, un Cubain-Américain, a été élu à la tête de la BID en septembre 2020, sur proposition du président américain de l’époque, Donald Trump (2017-2021).

Vendredi 23 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–Le président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Mauricio Claver-Carone, a critiqué mardi l’enquête menée contre lui pour avoir eu une relation intime avec une employée, estimant que l’enquête ne répondait pas aux normes internationales d’intégrité.

Toutefois, le chef de la BID a déclaré dans un communiqué qu’il soutenait et participait à l’enquête « sans précédent », qui, selon lui, « ne corrobore pas les allégations fausses et anonymes » portées contre lui ou le personnel de la BID dans la presse.

Selon les rapports des médias en avril, la BID prévoyait d’engager un cabinet externe pour enquêter sur Claver-Carone, suite à une allégation selon laquelle il aurait eu une relation intime avec une employée, en violation du code d’éthique de la banque.

À l’époque, M. Claver-Carone avait attribué cette allégation à une « campagne politique et médiatique anonyme » lancée par le personnel de la banque.

Mardi, l’agence Reuters a rapporté, en citant deux sources au fait de l’enquête, que des investigations indépendantes, menées par un cabinet extérieur et motivées par les allégations d’un dénonciateur, ont trouvé des preuves que le président de la BID a eu une relation intime avec une employée.

Dans sa déclaration, M. Claver-Carone s’est plaint que « c’est la première fois dans l’histoire d’une banque multilatérale de développement que ce genre de processus a lieu » et a qualifié l’enquête d' »arbitraire sans aucune plainte formelle ».

Il a déclaré que l’enquête « a violé à plusieurs reprises » les règles d’éthique de la banque.

« Elle a soulevé des pratiques sérieusement douteuses, notamment la manipulation, la distorsion et l’utilisation consciente d’informations dont il a été prouvé qu’elles n’étaient pas fiables pour prédéterminer un résultat plutôt que de présenter un examen juste et impartial », a-t-il déclaré.

Malgré cela, M. Claver-Carone a déclaré avoir coopéré « pleinement » sans renoncer à ses « droits constitutionnels ».

Selon Reuters, les conclusions de cette enquête de plusieurs mois, menée par le cabinet d’avocats Davis Polk, ont été présentées lundi aux administrateurs de la BID.

Le conseil d’administration de la BID, composé de 14 membres, a examiné le rapport hier et s’est réuni à nouveau mardi pour évaluer les prochaines mesures à prendre, selon des sources citées par l’agence.

M. Claver-Carone souligne dans sa note que ni lui ni aucun autre membre du personnel de la BID n’a eu l’occasion d’examiner le rapport d’enquête final, de répondre à ses conclusions ou de corriger les inexactitudes,  » en violation claire et directe des règles d’éthique de l’agence « .

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.