Des stratégies extrêmes suicidaires s’invitent dans la mobilisation visant à obtenir la démission du Chef du gouvernement de facto, Ariel Henry. Aux Cayes, des scènes de pillage ont caractérisé la troisième journée de protestation antigouvernementale.
Vendredi 9 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–
La mobilisation contre la présence du premier ministre de facto Ariel Henry à la tête de la Primature entame sa troisième journée consécutive avec des méthodes diversifiées.
Vendredi, des protestataires ont innové en exhumant des cadavres dans des cimetières pour les exposer en pleine rue. Des photos virales sur les réseaux sociaux, scandalisent des internautes et remettent en cause l’autorité de l’État et la profanation des morts.
À l’instar des intersections occupées par des cercueils exposés avec des corps en état de décomposition, les manifestants ont également opté pour d’autres stratégies extrêmes visant à forcer le neurochirurgien à la démission.
Des piles de matière fécale ont également décoré plusieurs rues des Cayes. Un tableau déprimant qui révolte des proches des défunts et provoque des exodes massifs dans certains quartiers en raison de la puanteur.
Les protestataires n’entendent pas renoncer au mouvement visant à dénoncer l’insécurité, la décote de la Gourde, l’inflation et la crise de l’essence. Ils encouragent le premier ministre de facto à démissionner afin d’éviter au pays une situation catastrophique susceptible de déboucher sur des émeutes.
Le département du Sud comme les Nippes, la Grand ’Anse, le Sud ’Est se retrouve depuis plus d’un an coupé de l’Ouest et du reste du pays en raison des gangs armés qui imposent leur loi à l’entrée Sud de Port-au-Prince.
Plusieurs missions déléguées dans le Grand Sud par le pouvoir de facto ont multiplié des promesses d’adresser la crise. Mais jusqu’ici, aucune lueur de résultats concernant la tenue de ces promesses.
Hervé Noel
