7 octobre 2025
Genève. Global Initiative | Rapport août 2022 – Le crime organisé solidement implanté en Haïti avec quelques 3 000 bandits armés
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Genève. Global Initiative | Rapport août 2022 – Le crime organisé solidement implanté en Haïti avec quelques 3 000 bandits armés

Il est fort à parier que l’ambassadeur de facto d’ Haïti à Washington ou encore moins celui représentant PHTK à Genève, fermeront leurs yeux sur ce rapport vital publié le 31 aout dernier par Global Initiative basé en Suisse.

The Global Initiative is an independent civil-society organization, headquartered in Geneva, Switzerland, with a globally dispersed Secretariat and a high-level advisory board.

Its network members include prominent law-enforcement, governance and development practitioners who are dedicated to seeking new and innovative strategies and responses to organized crime.

Samedi 3 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Le crime organisé est solidement implanté en Haïti, où l’on estime que 3 000 acteurs armés (répartis dans plus de 200 groupes armés) contrôlent près de 30 % de la population du pays. Ces dernières années, ces groupes ont entraîné une augmentation de l’activité criminelle dans le pays, notamment l’exploitation sexuelle (visant principalement les femmes et les filles), le trafic de mineurs, les enlèvements et le trafic d’armes.
De nombreux Haïtiens vivent sous la menace constante d’être tués par des criminels armés ou d’être victimes d’autres comportements illicites. La phrase « L’espérance de vie ici en Haïti est renouvelable sous condition toutes les 24 heures » est très répandue parmi les Haïtiens. ‘Vous ne savez jamais quand vous allez être kidnappé, abattu, violé ou confronté à une urgence médicale potentiellement mortelle à laquelle vous ne pouvez pas répondre parce que les routes ne sont pas sûres.’

Depuis 2018, il y a eu 13 massacres, dont trois font l’objet d’une enquête plus approfondie par la Clinique internationale des droits de l’homme de la Harvard Law School et l’Observatoire haïtien des crimes contre l’humanité pour de potentiels crimes contre l’humanité.

En juin 2021, plusieurs massacres dans des communautés à faible revenu contrôlées par des gangs et des conflits entre acteurs armés ont fait plus de 20 000 personnes déplacées et près de 1,5 million de personnes directement touchées. Ce même mois, 19 personnes ont été abattues dans trois quartiers de classe moyenne de Port-au-Prince, dont un journaliste connu et un militant politique au franc-parler. Le journal le plus réputé d’Haïti, Le Nouvelliste, a publié des photos explicites de neuf des victimes pour souligner la gravité de la violence. Défendant cette décision controversée, le journal a déclaré : « Parfois, les mots sont en deuil. Les photos parlent.

Les chaînes d’approvisionnement du pays ont également été perturbées par des acteurs criminels lourdement armés qui patrouillent sur l’autoroute menant à la péninsule du sud, qui comprend quatre des dix provinces d’Haïti. Au cours de la pandémie, les pénuries de carburant ont menacé de fermer les installations qui fournissent des soins aux patients atteints du COVID-19. Parallèlement, le pillage des entrepôts par des bandes armées fait augmenter le coût des produits de base dans un pays où 4,4 millions de personnes, soit près de 40 % de la population, souffrent déjà de la faim.

Répondre à l’exploitation sexuelle et au trafic d’êtres humains

Rapha International s’est associé à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational et à son Fonds de résilience pour lancer des projets en Haïti afin de soutenir les femmes et les filles qui ont été victimes d’exploitation sexuelle ou de traite avant d’être violemment chassées de leur communauté, laissant souvent tous leurs biens derrière elles.

Ces efforts ne se contentent pas de répondre aux besoins à court terme des survivants, mais visent également à briser le cycle de l’exploitation et de l’inégalité qui frappe les communautés marginalisées depuis des décennies. Les projets aident les survivants des traumatismes en leur apportant des soins psychosociaux et médicaux, en relogeant les familles déplacées, en promouvant les opportunités économiques parmi les femmes chefs de famille et en cherchant à établir des normes sociales positives dans ces quartiers touchés par les gangs.

Trente femmes, chefs de famille et membres de familles déplacées bénéficient d’une aide à l’amélioration des revenus afin de réduire la vulnérabilité socio-économique sous-jacente qui pourrait conduire à une nouvelle exploitation. Grâce à ce soutien, de petites entreprises sont créées afin d’offrir à ces familles une source de revenus durable leur permettant de répondre à leurs besoins essentiels. On estime que 150 personnes bénéficient directement ou indirectement des avantages de cette initiative d’amélioration des revenus.

Les services médicaux fournis à 30 jeunes adolescentes, toutes survivantes de l’exploitation sexuelle et de la traite des êtres humains, ont permis de traiter les maladies sexuellement transmissibles et les problèmes de santé des femmes parmi les victimes. Les services psychosociaux permettent également à ces adolescentes de renforcer leurs mécanismes de gestion des traumatismes. Parallèlement, les membres et les dirigeants de la communauté ont reçu une formation sur l’élaboration de normes sociales qui découragent la violence contre les filles et les femmes et le recrutement d’enfants dans les groupes criminels organisés.

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