Président du Comité citoyen en défense des naturalisés et des Afro-Mexicains: « …dans les mois à venir, d’autres frères et sœurs arriveront au Mexique, car la vérité est qu’il n’y a pas de vie là-bas«
Jeudi 4 aout 2022 ((rezonodwes.com))–La vague de violence qui s’est intensifiée ces dernières semaines en Haïti pourrait entraîner une augmentation de l’arrivée de migrants au Mexique dans les mois à venir, selon Wilner Metelus, président du Comité citoyen en défense des naturalisés et des Afro-Mexicains (Comité Ciudadano en Defensa de los Naturalizados y Afromexicanos).
Face à cette projection, M. Metelus suggère que soient créées les conditions pour les accueillir sur le territoire mexicain, mais regrette que les Haïtiens soient actuellement confrontés à des meurtres, des agressions et des abus qui ne font l’objet d’aucune enquête de la part des autorités mexicaines.
En Basse-Californie, a-t-il dit, 22 Haïtiens ont été assassinés, et on signale des disparitions qui n’ont fait l’objet d’aucune enquête. Par ailleurs, tous les 15 jours, un migrant haïtien est agressé à la sortie des usines où il travaille.
Metelus, originaire de ce pays des Caraïbes, a estimé qu’en Basse-Californie, il y a un peu plus de 15 000 sans-papiers de cette nationalité, dont beaucoup sont arrivés depuis 2016 et sont abandonnés.
Les risques ne sont pas seulement présents sur le territoire mexicain. Metelus a rappelé que, 17 Haïtiens ont été retrouvés morts sur un bateau passant par les Bahamas. Il a ajouté que dans leur tentative de rejoindre les États-Unis, beaucoup le font en passant par le Mexique et souffrent énormément en chemin.
Il s’est également interrogé sur la provenance des armes utilisées en Haiti, pays plongé dans une extrême pauvreté. Il a suggéré qu’ils pourraient venir des États-Unis.
Il a demandé l’arrêt des expulsions des États-Unis et du Mexique comme mesure contre la violence dans ce pays. Je crois que dans les mois à venir, d’autres frères et sœurs arriveront au Mexique, car la vérité est qu’il n’y a pas de vie là-bas.
Samedi, des centaines d’enfants et d’adultes ont dû se réfugier dans un lycée de la capitale haïtienne pour fuir les tirs dans un quartier où les affrontements entre gangs ont fait des dizaines de morts et détruit des maisons ces dernières semaines, ont rapporté les agences de presse. Metelus a déclaré que des centaines de meurtres lui ont été confirmés.
La semaine dernière, le responsable de la réponse d’urgence humanitaire de Plan International pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Raul Rodriguez, a souligné qu’au moins 4,3 millions d’Haïtiens souffrent d’une certaine forme d’insécurité alimentaire, une situation qui expose les enfants au travail pour apporter de la nourriture à leur foyer.
