Haut-Commissaire de l’ONU : « Les gangs, qui jouissent d’une grande impunité depuis deux ans (ce qui a entraîné une augmentation des enlèvements), ont également commencé à attaquer des institutions de la capitale, comme le Palais de justice et l’Administration portuaire, au début du mois de juin« .
Samedi 16 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–Au moins 234 personnes ont été tuées ou blessées entre le 8 et le 12 juillet en raison de la violence aveugle des gangs à Cité Soleil, le plus grand bidon-ville de l’agglomération de Port-au-Prince, a indiqué l’ONU samedi sans toutefois mentionner l’indifférence totale affichée par le premier ministre de fait, Dr. Ariel Henry, au bilan de gestion totalement négatif, depuis son intronisation au pouvoir.
« La plupart des victimes ne sont pas directement liées aux gangs, mais ont été prises pour cible par des membres des gangs et nous avons également reçu de nouveaux rapports de violence sexuelle« , a déclaré le porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Jeremy Laurence.
L’ONU qui appuie sans réserve la coalition PHTK-SDP-Fusion-MTV et alliés, a déclaré avoir enregistré 934 meurtres, 684 blessures et 680 enlèvements au cours de la période allant de janvier à fin juin 2022, alors qu’aucun chef de gangs n’a été jusqu’à présent poursuivi et traduit devant la « justice », passée au contrôle des gangs depuis environ un mois.
« Nous sommes profondément préoccupés par l’aggravation de la violence à Port-au-Prince et par l’augmentation des violations des droits de l’homme commises contre la population locale par des gangs lourdement armés« , a déclaré Mme Laurence, sans toutefois dénoncer le laxisme des autorités sur place.
Un précédent rapport de l’ONG Réseau national pour la défense des droits de l’homme faisait état de 89 morts, 74 blessés et 16 disparus. Depuis vendredi, des armes automatiques ont été entendues toute la journée à Cité Soleil, le quartier le plus défavorisé et le plus densément peuplé de l’agglomération de Port-au-Prince, où deux factions s’affrontent sans l’intervention de la police, qui est en sous-effectif et mal équipée.
Parmi les rangées de bidonvilles érigés au cours de quatre décennies, des milliers de familles n’ont d’autre choix que de s’enfermer chez elles, sans pouvoir sortir pour chercher de la nourriture ou de l’eau, car beaucoup ont été victimes de balles perdues.
