Dossier Jovenel – La CIDH ordonne au régime de facto d’Haïti d’ « assurer des conditions d’hygiène adéquates dans les prisons […] et de fournir un traitement médical adéquat aux 18 détenus colombiens »

0
2131

Le cabinet d’avocats Quintero López Abogados qualifie comme un pas vers la protection des droits des 18 détenus (mercenaires) colombiens, l’extension d’une mesure conservatoire de la CIDH en Haïti, qui servirait à sauvegarder l’intégrité physique des Colombiens emprisonnés depuis juillet 2021, suite à leur présumée implication dans l’assassinat de l’ancien président PHTK2, Jovenel Moise, auteur d’un code pénal « immoral », illégal et inconstitutionnel.

Aux ex-PMs Laurent Lamothe et Claude Joseph et aux jovenelistes, le 7 juillet prochain, interrogez-vous publiquement sur l’acheminement avorté le 15 juin dernier du rapport d’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moise au Congrès des Etats-Unis via le Département d’Etat.

Jeudi 30 juin 2022 ((rezonodwes.com))–Le cabinet juridique Quintero López Abogados qui défend les proches du capitaine-mercenaire à la retraite Germán Alejandro Rivera García, l’un des 18 détenus colombiens impliqués dans le magnicide du 7 juillet 2021, a salué « de pas importants », la décision de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH), de réadapter à la situation actuelle des prisonniers haïtiens une mesure conservatoire datant de février 2017.

En effet, depuis juillet 2021, 18 ex-militaires colombiens sont emprisonnés en Haïti suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse, à son domicile par un commando de mercenaires, a rappelé ce cabinet juridique expliquant qu’à propos de cette mesure conservatoire, « la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a pris la décision de protéger les droits humains des ressortissants privés de liberté, en étendant les effets de la mesure conservatoire accordée le 26 février 2017, qui ordonnait à l’État haïtien d’adopter les mesures nécessaires pour protéger la vie et l’intégrité personnelle des personnes privées de liberté au Pénitencier civil« .

Le groupe d’avocats a ajouté que cette protection implique que « des mesures immédiates soient prises pour réduire progressivement la surpopulation et les conditions à l’intérieur du Pénitencier national, ainsi que pour assurer des conditions d’hygiène adéquates dans les locaux, l’accès à l’eau pour la consommation humaine, et pour fournir un traitement médical adéquat aux détenus« .

En vertu de l’extension de cette protection, les défenseurs ont souligné qu’il s’agit d’une avancée significative et qu’ils « vérifieront sa matérialisation correspondante« . Cette décision est intervenue moins d’une semaine après les informations rapportant le décès de plus d’une cinquantaine de prisonniers par manque de nourriture et de mauvais traitements dans les prisons haitiennes.

Il convient de rappeler qu’à de multiples occasions, des prisonniers colombiens en Haïti ont dénoncé des actes de torture et des mauvais traitements et ont déclaré que, bien qu’ils soient emprisonnés depuis près d’un an, ils n’ont fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.