A Laredo, l’évêque catholique de Nuevo Laredo a déclaré lundi que les abris pour migrants sont déjà surpeuplés et que certains d’entre eux passent la nuit dehors sous des tentes.
Mercredi 4 mai 2022 ((rezonodwes.com))–Les autorités mexicaines ont annoncé mardi avoir déménagé un camp de migrants qui s’était établi dans un parc de la ville frontalière de Reynosa. Environ 2 000 personnes originaires d’Amérique centrale et d’Haïti ont été transférées dans un centre d’hébergement de la ville, de l’autre côté de la frontière, à McAllen, au Texas.
Le camp de migrants, principalement originaires du Guatemala, du Salvador, du Honduras et d’Haïti, est apparu après que les autorités américaines, invoquant la pandémie, ont invoqué une règle sanitaire qui prive les migrants de la possibilité de demander l’asile.
L’Institut national de l’immigration du Mexique a déclaré que les migrants avaient été emmenés lundi vers minuit dans le refuge, qui, selon lui, disposera de meilleurs services d’hygiène et de nourriture.
Mais lundi, des habitants d’une autre ville frontalière, Nuevo Laredo, ont déclaré que des centaines de migrants, principalement des Haïtiens, ont afflué dans la ville, qui se trouve de l’autre côté de la frontière avec Laredo, au Texas.
Cette affluence a apparemment commencé après que les États-Unis ont commencé à y traiter certains demandeurs d’asile.
L’évêque catholique de Nuevo Laredo a déclaré lundi que les abris pour migrants sont déjà surpeuplés et que certains d’entre eux dorment dehors dans des tentes.
L’évêque Enrique Sánchez Martínez a annoncé que les migrants ont commencé à affluer à Nuevo Laredo fin avril, bien que la ville ne soit généralement pas populaire parmi les migrants, en partie parce qu’elle est dominée par le violent cartel de la drogue du Nord-Est.
« C’est nouveau pour nous, car c’est le dernier endroit où ils viennent, en raison des conditions de notre frontière, de notre ville, qui sont parfois défavorables aux migrants », a indiqué l’évêque. « Mais depuis qu’ils ont ouvert la porte aux États-Unis aux demandes d’asile, beaucoup d’entre eux sont venus en grand nombre ».
Marvin Ajic, le directeur du refuge Casa Nazareth, a déclaré qu’autour du 16 avril, les autorités mexicaines ont informé les refuges que les États-Unis reprendraient le traitement des demandes d’asile pour des raisons humanitaires.
Les États-Unis avaient commencé à autoriser l’entrée d’un plus grand nombre de personnes, en particulier des adultes d’Amérique centrale, afin de se préparer à la levée du Titre 42 – une règle sanitaire datant de l’époque de la pandémie qui prive les migrants de la possibilité d’entrer aux États-Unis pour y demander l’asile – le 23 mai. Mais un juge fédéral de Louisiane a décidé la semaine dernière que le gouvernement ne pouvait pas lever la règle avant la date limite.
« Les fonctionnaires de l’immigration (mexicaine) ont organisé les choses avec les refuges, et le plan était d’envoyer des gens qui attendaient depuis longtemps, sans aucun contrôle, en gros n’importe qui », Ajic.
Cela a apparemment attiré l’attention d’autres migrants, notamment des Haïtiens.
En septembre, des rumeurs similaires ont provoqué une ruée d’environ 15 000 réfugiés, principalement haïtiens, vers la frontière du Texas, où ils ont campé sous un pont. Les autorités américaines ont commencé à expulser des Haïtiens à grande échelle tout en autorisant des milliers d’entre eux à rester aux États-Unis.
M. Ajic a déconseillé aux migrants de se rendre à la frontière, soulignant les risques encourus. Lundi, l’Institut national de l’immigration du Mexique a déclaré que depuis le début de l’année, il a transporté les corps de 19 immigrants du Rio Grande, également connu sous le nom de Rio Bravo.