Le gouvernement de facto n’a, depuis, samedi communiqué aucun rapport officiel au gouvernement dominicain sur le kidnapping d’un de ses diplomates en poste à Port-au-Prince.
Selon les statistiques, il y a eu en 2021 quelque 600 enlèvements de citoyens haïtiens et étrangers, soit 279 de plus qu’en 2020. Ce chiffre fait d’Haïti l’un des pays où le taux d’enlèvement est le plus élevé.
Mardi 3 mai 2022 ((rezonodwes.com))–Le chef du gouvernement haïtien dont l’indice de perception de corruption, selon Transparency International, est le plus levé dans la Caraïbe, Dr. Ariel Henry, devrait se rendre bientôt aux Etats-Unis, selon une source diplomatique, pour assister au « XIe Sommet des Amériques » à Los Angeles, à côté du président Joe Biden et de nombreux autres chefs d’Etat et de gouvernement légitimes. Dr. Ariel Henry, entre-temps, a entamé une opération de charme pour tenter de redorer son image ternie par des dénonciations de corruption et de son implication présumée dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise, « filleul » de Michel Martelly.
Des sources du ministère dominicain des affaires étrangères ont informé qu’à ce mardi matin, le gouvernement haïtien n’avait pas envoyé au gouvernement dominicain le rapport officiel sur l’enlèvement à Port-au-Prince de l’attaché agricole Carlos Guillén Tatis, qui a eu lieu samedi dernier et a été commis par le dangereux gang haïtien « 400 Mawozo ».
Une source de la Chancellerie dominicaine, selon le quotidien El Nacional, a indiqué que les autorités sont en contact avec des proches de Guillén Tatis, toutefois, elles ne sont pas à jour sur l’enlèvement.
L’agronome Guillén Tatis, attaché agricole et commercial en Haïti, qui s’apprêtait à se rendre en République dominicaine, a été enlevé à Croix-des-Bouquets, une banlieue de Port-au-Prince, par le groupe armé « 400 Mawozo » en guerre avec le gang criminel « Chyen Mechan ». Le leader des redoutables Mawozo, en prison, depuis plusieurs mois, a été extradé mardi matin vers les Etats-Unis.
Le gouvernement dominicain, par l’intermédiaire de son ambassade à Port-au-Prince, a demandé aux autorités haïtiennes d’intervenir pour obtenir la libération de Guillén Tatis. mais, c’est le silence complet du côté du Premier ministre de facto, qui, pour faire grande impression, a déclaré mardi que « son gouvernement s’engage à combattre la corruption, sous toutes ses formes » en gardant en poste des ministres dont l’un accusé de participation à un acte de kidnapping et l’autre un repris de justice.
