Violence des gangs : l’état d’urgence proclamé au Salvador, après approbation du Parlement

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Le Salvador a enregistré 1 140 homicides en 2021 et 1 341 en 2020 autant et même beaucoup plus en Haiti, selon des décomptes d’organisations de droits humains, durant les 11 années de règne sans partage des Tèt Kale/PHTK.

Lundi 28 mars 2022 ((rezonodwes.com))–Le Parlement du Salvador a accepté dimanche de valider l’état d’urgence dans tout le pays après la mort de 62 personnes samedi dans des affrontements entre gangs, a-t-on annoncé.

La mesure, approuvée par 67 voix sur 84, proclame « l’état d’urgence sur tout le territoire national en raison de graves perturbations de l’ordre public par des groupes criminels. » Quatre législateurs se sont abstenus et 13 autres étaient absents, selon la presse locale.

Suite aux événements de samedi, le président Nayib Bukele a demandé au Congrès de prendre ce type de mesures.

Les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs chefs du gang Mara Salvatrucha (MS-13), qui serait lié au massacre, a-t-on également indiqué.

L’état d’urgence restreint également les réunions et permet de procéder à des arrestations sans mandat, en plus d’affecter d’autres droits et garanties constitutionnels, tels que la liberté de réunion, l’inviolabilité de la correspondance et des communications.

Dans le cadre de ce nouvel état de choses, le gouvernement Bukele peut également, pendant 30 jours, déployer des militaires et des policiers dans les rues. L’opposition a déclaré que l’état d’urgence était « anti-démocratique » et « une violation des droits de l’homme ».

« Nous ne reculerons pas dans cette guerre contre les gangs, nous n’aurons de cesse de capturer et de traduire en justice les criminels responsables de ces actes », a déclaré M. Bukele.

La Constitution salvadorienne prévoit l’état d’exception, en vertu duquel certaines garanties peuvent être suspendues « en cas de guerre, d’invasion du territoire, de rébellion, de sédition, de catastrophe, d’épidémie ou autre calamité générale ou de graves troubles de l’ordre public. »

En novembre dernier, le Salvador a connu une nouvelle flambée d’homicides, qui ont coûté la vie à quelque 45 personnes en trois jours. Les gangs Mara Salvatrucha et Barrio 18 comptent quelque 70 000 membres au Salvador, dont plus de 17 000 sont emprisonnés.

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