Introduits en Colombie dans les années 1980 par l’ancien capo du narcotrafic Pablo Escobar, les 133 hippopotames déjà présents dans ce pays, pourraient atteindre plus de 400 d’ici 2030, et ont donc été déclarés « espèce invasive » vendredi.
Samedi 26 mars 20222 ((rezonodwes.com))–
Après la mort du chef du cartel de Medellin, en décembre 1993, lors d’une descente de police, trois échantillons se seraient échappés dans la nature. Depuis, ces mammifères territoriaux et agressifs, qui peuvent peser jusqu’à quatre tonnes, se sont multipliés et on estime qu’ils sont aujourd’hui au nombre de 133. Sans contrôle de la reproduction, ils pourraient atteindre 434 en 2030, selon les projections scientifiques.
Compte tenu de la taille du troupeau et du risque que ces animaux représentent pour les autres espèces et pour les habitants des zones riveraines, le ministère de l’Environnement les a inscrits vendredi sur la « liste des espèces exotiques envahissantes. »
« Il s’agit d’une étape importante pour avancer dans un plan d’action immédiat, afin de faire face à la situation générée par la présence des hippopotames en Colombie, qui ont provoqué des impacts sur nos écosystèmes et nos espèces clés », a expliqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Carlos Eduardo Correa.
La Déclaration permettra aux autorités qui composent le Système national de l’environnement (SINA) de déterminer les mécanismes de contrôle et de gestion de cette espèce. Avant vendredi, il appartenait aux organismes régionaux de contrôler eux-mêmes cette espèce.
La décision du gouvernement national s’appuie sur une « analyse du risque d’invasion » rédigée par l’Institut Alexander von Humboldt et l’Institut des sciences naturelles de l’Université nationale, ainsi que par divers chercheurs et experts.
Il s’agit d’une « étape très importante pour que la Colombie reconnaisse le problème et avance dans la construction d’un itinéraire de gestion pour cette espèce », a déclaré le directeur de l’Institut Alexander von Humboldt, Hernando García sid.
Selon les médias colombiens, une famille de la municipalité de Doralald élevait un petit hippopotame comme animal de compagnie.
L’affaire a alerté les autorités environnementales de la région, qui ont à nouveau demandé aux populations situées sur les rives du fleuve Magdalena de se tenir éloignées des zones où se trouvent des individus ou des troupeaux de ces animaux en raison du risque d’attaques mortelles.
Source: ANSA
