Le chef de l’État a fait sa première entrée au palais du gouvernement vers 19 heures, après être arrivé à Santiago par hélicoptère depuis le palais Cerro Castillo de Viña del Mar.
« Nous avons besoin d’une constitution qui nous unit, que nous sentons être la nôtre (…) Je vous invite à vous écouter de bonne foi, sans caricatures, pour que le plébiscite de sortie soit un moment de rencontre et non de division ».
Vendredi 11 mars 2022 ((rezonodwes.com))–Vers 20 heures et depuis le balcon du premier étage de La Moneda, le président Gabriel Boric a prononcé cet après-midi son premier discours au pays, un message dans lequel il a appelé à l’unité et reconnu que le travail qu’il accomplira au cours des quatre prochaines années « ne sera pas facile« .
« Ce soir, pour la première fois, je m’adresse à vous en tant que président de la République (…) Je vous remercie infiniment de m’avoir fait cet honneur (…) L’émotion que j’ai ressentie en entrant dans ce Palais est profonde et j’ai besoin de la partager avec vous qui êtes un élément clé de ce processus (…) nous ne serions pas là sans votre mobilisation« , a commencé le chef de l’État dans son discours, qu’il a prononcé devant ses partisans réunis sur la Plaza de la Ciudadanía.
« Je tiens à vous dire que j’ai vu leurs visages lors de mes déplacements dans le pays. Les visages des personnes âgées dont les pensions sont insuffisantes parce que certains ont voulu en faire un business (…) les visages des étudiants endettés, les visages des agriculteurs sans eau (…) les visages des femmes qui s’occupent de leurs enfants atteints de TSA, de leurs proches grabataires (…) les visages des familles qui cherchent encore leurs proches disparus, que nous ne cesserons de chercher », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, il a déclaré que « nous ne partons pas de zéro, le Chili a une longue histoire et ce jour nous insère dans cette histoire (…) cela me fait faire partie d’une histoire qui dépasse tout (…) », a-t-il dit.
Au cours de son discours, le président a abordé les tâches qu’il devra accomplir à partir d’aujourd’hui, déclarant qu' »aujourd’hui, les rêves de millions de personnes sont ici (…) mon rêve est que lorsque nous terminerons notre mandat (…) nous pourrons regarder nos enfants, nos sœurs, nos parents, nos voisins, nos grands-parents et sentir qu’il existe un pays qui prend soin de nous, qui nous protège« .
« Je tiens à vous dire que nous allons vivre des moments difficiles et complexes. Nous savons, chers compatriotes, que la réalisation de nos objectifs ne sera pas facile, que nous serons confrontés à des crises internes et externes et que nous ferons des erreurs, que nous devrons corriger avec humilité », a-t-il ajouté.
Il a également souligné que « je veux que vous sachiez qu’en tant que président du Chili et de nos équipes, nous n’allons pas nous laisser abattre par les problèmes. Nous allons vous parler et nous allons vous dire les raisons de nos décisions (…) les autorités ne peuvent pas être injoignables ».
D’autre part, en ce qui concerne le travail en commun, il a déclaré que « nous devons travailler ensemble avec nos peuples frères d’Amérique latine pour avancer« , ce à quoi il a ajouté que « nous allons tous avoir besoin les uns des autres : gouvernement et opposition« .
Enfin, le chef de l’État a également eu des mots pour le processus constituant qui se déroule dans le pays, à propos duquel il a assuré que « nous allons soutenir de manière décisive les travaux de la Convention ». Nous avons besoin d’une constitution qui nous unit, que nous sentons être la nôtre (…) Je vous invite à vous écouter de bonne foi, sans caricatures, pour que le plébiscite de sortie soit un moment de rencontre et non de division ». « J’assume aujourd’hui avec humilité, avec la conscience des difficultés, le mandat qui m’a été confié (…) Je sais que dans quatre ans encore, le peuple chilien nous jugera sur nos actes et non sur nos paroles« , a-t-il conclu. le Président.
