Dimanche 20 février 2022 ((rezonodwes.com))–
Lors d’une interview accordée à l’émission Face the Nation de CBS News, Anatoly Antonov, ambassadeur de la Russie aux Etats-Unis, a précisé que son intention n’était pas d’engager une quelconque discussion, mais seulement d’exprimer « notre position et je commencerai par les bases ». Il n’y a pas d’invasion et il n’y a pas de tels plans« .
L’ancien officier russe de haut rang a rappelé que « la Russie a publiquement déclaré qu’elle était prête à poursuivre les efforts diplomatiques pour résoudre toutes les questions en suspens ».
« Au fait (…). Chaque État a le droit de protéger ses limites et ses frontières », a-t-il souligné, insistant sur le fait que « la Fédération de Russie, les États-Unis, ainsi que tout autre État, ont ce droit. Il ne s’agit pas d’une exception. Les troupes russes sont sur le territoire russe souverain. Nous ne menaçons personne.
Le représentant de la nation eurasienne a demandé pourquoi les autres pays tentent d’imposer leurs décisions à son pays, « où déployer nos troupes et combien sur notre propre territoire ».
« Pouvez-vous imaginer que la Russie impose aux États-Unis de ne pas déployer ses forces en Floride ou à San Francisco ?« , a-t-il déclaré, soulignant que Washington possède un grand nombre de bases militaires dans le monde.
Les médias ont rapporté dimanche que le président Joe Biden serait prêt à rencontrer son homologue russe, Vladimir Poutine, « si cela pouvait empêcher une guerre en Ukraine », selon le secrétaire d’État Antony Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine a commenté à CNN la même matrice d’opinion qui propage l’attaque russe contre l’Ukraine et « tout ce que nous voyons suggère que c’est très sérieux, que nous sommes au bord d’une invasion ».
Politico est allé jusqu’à annoncer que ce serait « après le 20 février », date probable du déclenchement de la guerre, bien que le même média ait donné le 16 du même mois comme jour zéro, citant des sources prétendument de haut niveau.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a qualifié de « terrorisme de l’information » le battage médiatique de l’Occident sur la « guerre fantôme » contre l’Ukraine.
Pendant ce temps, certains analystes pensent que la question Etats-Unis-Russie-Ukraine n’est qu’un écran de fumée pour cacher les nombreux problèmes auxquels l’administration Biden est confrontée.
En novembre, les élections de mi-mandat auront lieu et les démocrates pourraient perdre le contrôle des deux chambres du Congrès si les électeurs expriment leur frustration face à la hausse de l’inflation, à la persistance de la pandémie de Covid-19 et aux promesses de campagne toujours non tenues par les dirigeants démocrates.