Haiti 2022|Défis à relever : insécurité, élections générales, renvoi du tiers du Sénat, dossiers Pétro Caribe, misère et pauvreté…

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Jour des Aïeux, dimanche 2 janvier 2022 [rezonodwes.com]–Le 1er janvier 1804, le leader révolutionnaire Jean Jacques Dessalines proclame l’indépendance de la France après 12 ans de combat de l’armée indigène contre l’une des meilleures troupes de l’époque, celle de Napoléon Bonaparte. La révolte commence en 1791 par une insurrection d’esclaves dans le nord de l’île, dirigée par le Jamaïcain Boukman, qui tente d’appliquer la déclaration des droits de l’homme et du citoyen établie par la Révolution française de 1789, qui proclame l’égalité de tous les hommes.

Le soulèvement, reconnu comme le premier grand mouvement révolutionnaire de l’Amérique coloniale, s’est déroulé sur un territoire profondément inégalitaire comptant une population d’environ 570 000 habitants.

L’indépendance d’Haiti fera date, puisque par cet acte, le pays deviendra la première nation libre dirigée par des personnes ayant été réduites en esclavage.

Mais il ne sera pas si facile pour le petit pays marginalisé et exploité, qui a dû payer cinq fois le budget national de la France et six fois le coût de la Louisiane aux États-Unis, de faire reconnaître son indépendance par le pays européen, ce qui a plombé son économie et l’a plongé dans une misère atroce. La démocratie reste toujours un voeu pieux avec des élections pour la forme.

Après 218 ans, la situation s’aggrave dans une nation qui a connu l’année dernière le cinquième assassinat de son histoire, le deuxième plus grave tremblement de terre de la décennie, ainsi qu’une crise sociopolitique et institutionnelle sans précédent, sous fond de corruption et de l’impunité.

Haïti, classé comme le plus pauvre pays de la région, entre dans l’année 2022 sans président élu, avec un premier ministre inconstitutionnel (Ariel Henry) qui a été rejeté par un large secteur politique et la société civile, et la fin du mandat d’un tiers des sénateurs actifs.

En outre, Henry, premier-ministre de facto et dépourvu de toute légitimité, prévoit des élections générales controversées et truquées pour doter le pays d’un gouvernement légitime, ainsi que la modification de la Constitution par un referendum-bidon illégal, le tout alors que deux accords politiques opposés coexistent, et à un moment où la communauté internationale est divisée sur Haïti. Et les esprits des haïtiens éclairés et conscients de leur mauvais état après plus de deux siècles d’indépendance.

La question principale maintenant est de savoir si les principaux indexés dans la dilapidation des $4.3 milliards des fonds de Petro Caribe, tels les Martelly, les Lamothe, les Laleau, les Bellerive auront toujours la voix au chapitre dans ce pauvre petit pays quand, en principe, ils devraient être l’objet d’arrestation pour détournements graves de fonds publics

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