Le Monde – Pour les Haïtiens, la tentation risquée de l’exil

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People affected by the August 14 earthquake wait for food provided by the World Food Program, at a school in Port Salut, Haiti August 24, 2021. Picture taken August 24, 2021. REUTERS/Ricardo Arduengo

Décidément, avec l’annonce de Martine Moise-Dermalog dont des proches collabos sont impliqués dans l’assassinat du Dr. Dorval, comme candidate à la présidence pour venir poursuivre la corruption institutionnalisée par l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, les haitiens doivent se faufiler vers le chemin de l’exil. Peyi-a pa ka kontinye tonbe anba grif mounn sa yo ankò ki tout bèt e ki pa gen pyès konpetans pou dirije.

Le Monde

En raison d’une triple crise économique, sécuritaire et sanitaire, Haïti a connu une puissante vague d’émigration. L’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, en juillet, puis le tremblement de terre du 14 août risquent d’accélérer l’exode.

Mercredi 1er septembre 2021 ((rezonodwes.com))–

« Si le président n’était pas en sécurité dans sa propre maison, comment peut-on se sentir en sécurité ailleurs ? », s’exclameWilford Marous, président de la Chambre de commerce d’Haïti à Londres. Pour lui, l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet, a considérablement fait augmenter l’insécurité en Haïti, alors que le taux d’enlèvements avait déjà augmenté de 200 % en 2020 par rapport à l’année précédente. Une situation qui pousse les Haïtiens à quitter leur pays.

A l’instabilité politique et sociale s’est ajouté le drame provoqué par le séisme du 14 août, qui a fait plus de 2 000 morts et 12 000 blessés, faisant craindre une nouvelle vague migratoire, comme celle qui avait eu lieu après le tremblement de terre de 2010 (200 000 morts).Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Regardez, regardez où on dort ! » : en Haïti, le désespoir de ceux qui ont tout perdu dans le séisme

La pandémie due au coronavirus a encore exacerbé les dures conditions de vie des Haïtiens, obligés de lutter pour survivre. Ceux qui travaillent dans des secteurs précaires ont un accès limité à la protection sociale, et le manque de moyens de dépistage et de vaccination les a poussés à partir. La fermeture des frontières à cause de la crise sanitaire a encouragé la migration irrégulière, en particulier vers les Etats-Unis, ainsi que le trafic de migrants, mettant leur vie en danger.

« Repartir de zéro »

« En Haïti, il faut repartir de zéro. Sinon, je ne sais pas où ira le pays, ni même s’il continuera d’exister », regrette Wilford Marous. « C’est le rêve américain qui les attire : un monde de travail dynamique et une sécurité économique », poursuit-il. Selon le département des affaires économiques et sociales des Nations unies (Undesa), au milieu de l’année 2020, sur presque 1,8 million d’émigrants haïtiens, 705 000 se trouvaient aux Etats-Unis. En mai 2021, le secrétaire à la sécurité intérieure des Etats-Unis, Alejandro Mayorkas, aannoncé la création d’un nouveau statut de protection temporaire (TPS) pour Haïti qui s’étend sur 18 mois, encore plus attirant pour les candidats au départ.

Dans le but de gagner les Etats-Unis, les Haïtiens se frayent un chemin à travers l’Amérique du Sud. Les passeurs, dont le trafic est en plein essor, les transportent vers la Colombie. Selon l’Organisation internationale de migration (OIM) pour l’Amérique du Sud, plusieurs centaines de migrants sont restées bloqués ces dernières semaines dans le village de Necocli en Colombie, près de la frontière du Panama, en attente de franchir la jungle de Darien, l’une des plus dangereuses au monde.

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