Jovenel Moise a été assassiné le 7 juillet à l’âge de 53 ans par un commando armé à son domicile à Port-au-Prince. Il était originaire de la région de Trou-du-Nord, voisine de son lieu de sépulture, également dans le nord.
Vendredi 23 juillet 2021 ((rezonodwes.com))–Haïti a fait ses adieux vendredi après-midi en rendant un dernier et vibrant hommage au président assassiné Jovenel Moise, avec une cérémonie funéraire sous haute surveillance dans une ville où se sont déroulés des actes violents qui illustrent l’instabilité du pays.
Toutefois, plusieurs dizaines de policiers déployés dans les rues du Cap-Haitien et à Madeline n’ont pas pu empêcher, comme la veille, une flambée de violence. Même à l’intérieur de l’enceinte des funérailles, des coups de feu ont été entendus, obligeant certains participants à partir précipitamment au milieu d’un nuage de gaz lacrymogène tiré par la police, leur point fort durant ces trois dernières années.
Des représentants de délégations étrangères, du corps diplomatique et des membres du gouvernement se sont relayés pour présenter leurs condoléances. Le président américain Joe Biden a envoyé une délégation de haut niveau aux funérailles, dont son ambassadrice aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, et son nouvel envoyé spécial pour Haïti, Daniel Foote. Ils ne sont pas restés longtemps.
« La délégation présidentielle est en sécurité et au complet après les tirs signalés pendant les funérailles. Ils sont tous sur le chemin du retour aux États-Unis« , a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche.
Jusqu’à présent, cet assassinat a plongé le pays dans l’incertitude et a ravivé des tensions historiques. Plus de 20 personnes, pour la plupart des Colombiens, ont été arrêtées pour leur participation au complot, qui, selon la police, a été organisé par des Haïtiens ayant des ambitions politiques et des liens en dehors du pays.
Notons qu’Haïti qui est passé depuis le 7 juillet dernier de « Banana Republic » à « Non-Republic », ne dispose actuellement d’aucun parlement opérationnel et ne compte qu’une poignée de 10 sénateurs élus, incapables de se montrer utiles. Le gouvernement intérimaire de facto n’a pas de président et dirige le pays sans aucun consensus politique signifiant le chaos total du premier pays Noir indépendant au monde.