Port-au-Prince, jeudi 30 mars 2017 ((rezonodwes.com))– Depuis quelques semaines, Haiti se retrouve une fois de plus dans l`œil des caméras de la presse internationale. Les journalistes mettent à nu le drame haïtien en indexant les plaies que semblent cacher les discours et les actions des autorités locales.
Le journal de la Floride, Miami Hérald, a révélé au monde entier, il y a quelques jours, que des Haïtiens, faute de logements, sont réduits à vivre dans des grottes, et tenaillés par la faim, se nourrissent de racines sauvages. Le journal Le Monde, de son coté, dans son édition du 29 mars, a comparé les prisons haïtiennes à celles d`Afrique et trouve que dans ce cas, Haiti semble pire.
Dans les centres carcéraux, les prisonniers meurent de faim, relate le journal français. Certains d`entre eux souffrent d’anémie si grave qu’on a dû leur transfuser du sang fourni par la Croix-Rouge. Au pénitencier national, une surpopulation intenable prévaut et 80% des prisonniers se trouvent en détention préventive prolongée. Plus de 4 000 détenus pour 700 places, moins de 0,4 m2 par homme, dont 10 % sont atteints de tuberculose.
Une étude sur l`indice de masse corporel de 1 700 détenus a permis de révéler que plus de 300 étaient très en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L`état haitien a failli à la tache de la prise en charge de ses prisonniers. Les administrations pénitentiaire et judiciaire haïtiennes ne tentent plus de cacher l’ampleur de la crise ni leur incapacité à assurer la survie des 10 000 détenus du pays.
Pour lire l`intégralité de l`enquête du journal Le Monde « Les cachots de la faim », prière de consulter ce lien https://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/29/a-port-au-prince-les-cachots-de-la-faim_5102772_3212.html


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