Mardi 28 mars 2017 ((rezonodwes.com))– La chute vertigineuse de la gourde , le problème de l’eau potable , le chômage chronique , l’accès à une éducation de qualité aux enfants , l’absence de service au niveau des institutions publiques , autant de sujets qui hantent l’esprit des haïtiens et qui suscitent des intérêts particuliers dans les milieux les plus fréquentés du pays . Mais un point sur lequel on se met tous d’accord , il faut changer le décor. Génération Consciente , pour la régénération d’Haïti, tel devrait être notre but. Nous devons tous lutter pour un objectif commun: Haïti. Nous devons nous rendre compte que le pays va mal.
Ceci dit , tout est à refaire, tout est , dit-on, prioritaire dans l’Haiti qu’on veut exposer à la face du monde. Plus de deux siècles d’indépendance , on est encore au stade de démarrage , alors que nos voisins continuent à faire des pas de géants. Ils progressent de jour en jour sans avoir rien à envier aux autres nations. Qu’avons-nous fait pour mériter ce sort ? Le pays le pauvre de l’hémisphère, un état en déliquescence, on représente une menace pour la région.
On s’en fout , même quand on dit du mal de nous. Des pays dits » amis » nous traitent de tous les maux , des bailleurs parlent de nous avec tant d’outrecuidance , cela nous gène pas. Nous n’avons aucune honte , ce qui est important pour nous , qu’il nous fasse des dons pour nous faciliter des détournements malodorants. Il y a nécessité d’un front commun pour , dit-on , se fixer de nouveaux objectifs.
Comment allons-nous recouvrer notre dignité de peuple et notre fierté d’être la Première République noire indépendante du monde ? L’âme haïtienne doit être vite retrouvée. Pour ce faire , nous devons commencer par enterrer la hache de guerre , accomplir de grandes actions pour marquer la rupture totale avec les pratiques anciennes. Entre les intérêts supérieurs de la nation et nos projets fantômes , nous devons opter pour le meilleur. Il nous faut voir de préférence le bien-être collectif. C’est ce qui va d’ailleurs nous permettre d’avancer dans la bonne direction.
Pourquoi avons-nous toujours choisi la mauvaise voie ? Nous ne devons plus penser à évoluer en vase clos , en autarcie , car cela nous ne va nous mener nulle part. Nous allons nous retrouver en face du mur et nous n’allons pas avoir d’alternative. La lutte de classe doit cesser pour céder la place à une autre forme de lutte pour la paix et la stabilité tant souhaitées, tant rêvées par les fils et filles d’Haïti. Nous devons échouer ensemble et réussir ensemble. Telle est l’ultime décision à prendre.
Voilà un homme qui parle. Il faut qu’on avance.
Monsieur Wadson
Vous écrivez : »La lutte de classe doit cesser pour céder la place à une autre forme de lutte pour la paix et la stabilité tant souhaitées, tant rêvées par les fils et filles d’Haïti. »
Premièrement, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la lutte des classes?
Secundo, comment pensez-vous aborder cette autre forme de lutte dont vous parler?
Tercio, comment se nomme la voie que nousavons-nous choisie, ( voie que vous trouvez mauvaise)?
Je fais référence au slogan » Nég anwo ak nég Anba « . La bourgeoisie et la masse. L’autre forme de lutte, le sens du partage, l’entraide pour lutter contre les inégalités sociales. La solidarité est donc une forme de lutte contre l’extrême pauvreté. Des gens crèvent de faim , on peut leur donner de quoi se nourrir.
Nous empruntons la voie de dénigrement en guise de valorisation. La voie de l’instabilité qui nous fait oublier notre devise » l’union fait la force » . Car , dis-je, l’union des noirs et des mulâtres nous a valu cette indépendance. De nombreux haïtiens veulent revivre l’Haïti qui fut jadis la perle des Antilles.