La Gourde perd 14% de sa valeur par rapport au dollar.
Jovenel Moise et Claude Joseph, à longueur de journée, ne parlent que de referendum et d’élections comme si tout le monde habitait un pays où il fait bon de vivre et que la nourriture est facilement déposée sur la table et qu’en-deça l’avenir réel de l’haïtien ne dépendrait que ces deux activités illégales et frauduleuses.
Dimanche 20 juin 2021 ((rezonodwes.com))–L’héritage de Jovenel Moise sera lourd à gérer. Quarante-six pour cent (46%) de la population haïtienne, soit un peu plus de 4,4 millions de personnes, sont en situation d’insécurité alimentaire, selon un rapport de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA publié en fin de semaine dernière.
Selon l’étude, environ 12 % des citoyens sont en phase d’urgence, au bord de la famine, tandis que 34 % sont classés comme critiques. Toutefois, les autorités en charge du pays ne se tiennent qu’à l’organisation d’un referendum bidon et la planification des élections bouyi vide à environ 6 mois de la fin de l’année 2021.
CNSA a expliqué que l’aggravation de la crise alimentaire est liée à l’augmentation des prix des produits, en plus des faibles résultats de la campagne agricole.
Dans un précédent rapport, la CNSA avait prévenu que le panier alimentaire de base de la ménagère moyen avait augmenté de 3 % en mai par rapport au mois précédent, dans un contexte de dépréciation de la monnaie nationale, qui a perdu 14 % de sa valeur par rapport au dollar entre janvier et avril de cette année.
Les prix des huiles végétales et du maïs ont fortement augmenté, tandis que le prix du riz importé est resté relativement stable.
La CNSA a prévenu que la situation d’insécurité alimentaire « ne s’améliorera pas substantiellement dans les mois à venir », alors qu’une saison cyclonique active est attendue cette année.
En mai dernier, rappelons que les Nations unies ont classé Haïti parmi les dix premiers pays comptant le plus grand nombre de personnes souffrant d’un manque critique et aigu d’accès à la nourriture, de niveaux élevés de malnutrition et d’un épuisement accéléré des moyens de subsistance.