Chaque fin de semaine, Port-au-Prince traîne derrière son lot de cadavres et les textes de loi sont muets. A qui profite le crime ?
L’ONU demande l’ouverture d’un couloir humanitaire. La représentation des Nations Unies en Haïti a confirmé aujourd’hui que 2 500 personnes ont dû fuir leur domicile après des affrontements entre bandes armées dans la capitale. Qui en est le principal responsable ? Pourquoi le tribunal international ne se saisit pas encore de ce dossier ?
Lundi 14 juin 2021 ((rezonodwes.com))–Rareté de carburant sur le marché, le moteur s’emballe et le courant ne passe plus entre Jovenel Moise et ses gangs fédérés G9 qui se déchaînent. Comme une rivière en crue, ils menacent de tout emporter sur leur passage. Le bilan est lourd mais pas au point que le silence complice des autorités de fait.
La représentation de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en Haïti a exprimé lundi sa préoccupation face à la recrudescence de la violence des bandes armées contre les civils dans la capitale, et a appelé au calme.
Hélène La Lime a encouragé toutes les parties concernées à mettre fin à la violence et à permettre l’accès de l’aide humanitaire aux populations dans le besoin.
L’appel de l’ONU qui dénonce que très rarement les velléités dictatoriales de Jovenel Moise, intervient quelques jours après que deux des gangs G9 pro-pouvoir les plus actifs du pays se soient affrontés pour le contrôle de l’entrée sud de la capitale le 1er juin, forçant plus de 2 500 personnes à fuir leurs maisons et à se réfugier sur des places publiques, dans des églises et des centres sportifs.
La situation s’est aggravée ce week-end lorsque d’autres gangs à la sortie nord de Port-au-Prince ont occupé les principales voies d’accès, pris le contrôle d’un poste de police et dépouillé certains citoyens de leurs biens, tout en contrôlant le passage des véhicules.
Lundi, plusieurs zones de Port-au-Prince étaient sous tension en raison d’actions présumées de groupes armés qui ont tenté de dévaliser des commerces sur la route de l’aéroport, tandis que dans des zones basses de la commune de Delmas et de la station des Gonaïves, des coups de feu nourris ont été entendus.
1 Comment