À Port-au-Prince, des antennes, des sous-commissariats encore sous le contrôle des gangs. L’annonce du premier ministre de facto a.i. Claude Joseph pour ramener l’ordre dans les quartiers en proie à la violence des gangs et pour récupérer des antennes et sous-commissariats attaqués par des bandits n’était que pour une simple consommation médiatique.
Lundi 7 juin 2021 ((rezonodwes.com))– Aucune tentative de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour reprendre le contrôle de la situation à Cité Soleil, à Bas-Delmas et à Martissant livrés aux mains des hommes de la coalition de G-9 n’est à signaler.
Malgré les instructions annoncées, la veille par le chef du gouvernement de facto Claude Joseph et par le directeur général ai de la PNH, Léon Charles, au terme de trois rencontres en Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), les lignes n’ont pas bougé.
Les antennes de Drouillard, de Chancerelles, de Sierra 1, de Duvivier sont encore sous l’autorité des seigneurs de la terreur liés au G-9, rapportent des sources locales.
En ce qui concerne le cas du sous-commissariat de Portail Saint-Joseph, aucune intervention n’a été engagée par la PNH pour reconquérir cette installation, attaquée puis vandalisée par des bandits.
Au soir du samedi 5 juin, plusieurs sites de surveillance de la PNH ont été simultanément attaqués. Le commissaire divisionnaire Myradel Adolphe, responsable de l’antenne de la Station des Gonaïves (Chancerelles), a été assassiné, trois autres policiers cantonnés aux sous-commissariats ont été dans le même temps exécutés, leurs corps par la suite ont été calcinés.
Lundi 7 juin, dès l’aube, des tirs nourris ont provoqué la peur sur l’axe compris entre Martissant et Fontamara. Des citoyens de cette voie ont dû galérer pour traverser le conglomérat de la section Sud de Port-au-Prince, témoignent des usagers.
À Bas-Delmas, des artères sont restées fermes à la circulation en raison de barricades formées de carcasses de véhicules, de débris métalliques dressés par des caïds.
Le règne du grand banditisme domine progressivement dans une capitale où l’impuissance des autorités concernées fait loi.
Hervé Noel
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