Le Salvador annonce vendredi la rupture de l’accord anti-corruption avec l’OEA qui engage en son sein un individu poursuivi en justice dans son pays.
Procureur du Salvador : « En tant que bureau du procureur général, nous ne pouvons pas avoir d’accord avec une organisation qui est conseillée par une personne qui a négocié la vie de Salvadoriens en échange d’avantages électoraux« .
L’accusé aurait versé en 2015, 69 mille dollars à un chef de gang. A chaque pays son FAES, son CAS, ses Manman Baz…son G9, mais tous n’ont pas des Jovenel Moise, des Joseph Jouthe, des Claude Joseph, des Mathias Pierre.
Ambassade des Etats-Unis au Salvador : « Nous regrettons la décision du gouvernement de mettre fin à sa coopération avec l’@OAS_CICIES. La lutte contre la corruption est essentielle et fondamentale. Nous continuerons à chercher des moyens de réduire et de combattre la corruption et l’impunité« .
Samedi 5 juin 2021 ((rezonodwes.com))–Le gouvernement du Salvador a annoncé vendredi l’annulation d’un accord signé en 2019 avec l’Organisation des États américains (OEA) pour lutter contre la corruption dans ce pays.
Le procureur général du Salvador, Ricardo Delgado, a imputé cette décision à la récente nomination comme conseiller au secrétariat général de l’OEA du politicien Ernesto Muyshondt, poursuivi pour avoir négocié avec des gangs.
« En tant que bureau du procureur général, nous ne pouvons pas avoir d’accord avec une organisation qui est conseillée par une personne qui a négocié la vie de Salvadoriens en échange d’avantages électoraux« , a déclaré M. Delgado.
Muyshondt, ancien député et maire de San Salvador entre 2018 et 2021, est cité par un tribunal de cette capitale, après qu’un témoin l’eut accusé d’avoir versé 69 mille dollars à un chef de gang en 2015.
L’OEA a été le principal conseiller de la Commission internationale contre l’impunité au Salvador (Cicies), qui a récemment reçu deux millions de dollars des États-Unis pour lutter contre la corruption.
« Je vais mettre fin à l’accord de coopération avec l’OEA, dans ce sens, je vais diriger la correspondance pertinente afin que dans les 30 jours cesse toute coopération entre les deux institutions« , a déclaré M. Delgado.
Muyshondt a déploré sur les réseaux sociaux qu’ils s’en soient servis comme d’une excuse pour rompre avec l’OEA » qui a relevé d’énormes constats de corruption pendant la pandémie de nombreux fonctionnaires du régime « .
L’OEA s’est inspiré de la Commission contre l’impunité au Guatemala (CICIG), un mécanisme accompagné par les Nations unies, qui a mené des enquêtes qui ont conduit à l’emprisonnement même de l’ancien président Otto Perez Molina.
