Haïti|Insécurité. Dr Jenny Edouard et son fils kidnappés : l’hôpital  »Nos petits frères et sœurs » ferme ses portes!

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Insécurité ;  »Nos Petits Frères et Sœurs » ferme ses portes pour protester contre le kidnapping qui annonce déjà les couleurs pour en ce début du mois de mai.

par Hervé Noël

À défaut d’une solution définitive des autorités compétentes au phénomène du kidnapping, la population haïtienne, les institutions sont appelées à s’organiser en vue de mettre en échec les bandits et remonter les réseaux de ravisseurs qui appauvrissent les familles. Seul Joseph Lambert sait pertinemment bien pourquoi il opte pour « un support logistique armé » venu de l’extérieur, pour venir combattre les gangs fédérés par le pouvoir.

Dimanche 2 mai 2021 ((rezonodwes.com))– Le docteur Jenny Édouard Pierre-Lys et son fils Noha Sacha Pierre-Lys viennent d’allonger la liste des victimes du kidnapping à Port-au-Prince. Dans une note que Rezo Nodwès a consultée, l’organisation  »Nos Petits Frères et Sœurs » confirme que le docteur, membre du personnel de l’hôpital et son fils ont été enlevés, le samedi 1er mai, en leur domicile par des hommes armés. Cet acte révolte les responsables des infrastructures sanitaires affiliés à la communauté catholique qui annoncent la fermeture des portes de tous les hôpitaux et installations scolaires à travers le pays.

 »L’hôpital Saint-Damien à Tabarre (sauf pour des cas d’extrême urgence), le Centre Sainte-Germaine pour handicapés à Tabarre, l’École Frère Watson Angels et Light :FWAL à Tabarre, l’École Sainte-Hélène de Kenscoff garderont leurs portes fermées jusqu’à la libération des otages », ont signé le docteur Jacqueline Gautier et Kenson Kaas respectivement directrice nationale de santé et directeur national programme de vie.

Désormais, le kidnapping est devenu un levier déstabilisateur, une industrie à la fois rentable et politiquement motivée, a déclaré Jovenel Moïse, samedi 1er mai à l’occasion de l’inauguration des travaux du Barrage Marion, alors qu’il est ouvertement accusé d’être de mèche avec les gangs armés G9 qui ont terrorisé, sans la moindre inquiétude, à plusieurs reprises des habitants de la Saline, du Bel-Air.

À ce stade, aucune disposition de la PNH ou des instances compétentes pour enrayer le phénomène n’a été envisagée. Parallèlement, à chaque enlèvement, le secteur victime s’organise, se mobilise pour obtenir la libération d’un membre, sans pour autant agir sur le long terme.  

De telles attitudes, renforcent les kidnappeurs et fragilisent tout initiative collective devant porter la société civile à dégager une synergie pour forcer l’État à agir contre l’insécurité, le banditisme et la criminalité qui endeuille les familles. Il s’avère indispensable que les forces sociales s’engagent et dégager une force de pression susceptible d’appeler le pouvoir à prendre ses responsabilités, plaident certains citoyens.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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