Agence Efe – Des milliers d’Haïtiens descendent dans la rue pour exiger le retrait de Jovenel Moise du Palais national

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Le majorité des haitiens ont parlé haut et fort. Plus question d’accepter un retour à la dictature en Haïti avec un président de facto dont le mandat expire depuis le 7 février 2021.

« Jovenel Moise, un criminel, un domestique des ambassades, doit foutre le camp du Palais national« , ont exigé dimanche des milliers de citoyens haitiens décidés de prendre en main leur destin et barrer la route au retour à la dictature.

Dimanche 14 février 2021 ((rezonodwes.com))–Des milliers d’Haïtiens sont descendus dimanche dans les rues de Port-au-Prince lors d’une manifestation massive pour exiger la démission du président – de facto – Jovenel Moise, une semaine après avoir déclenché une profonde crise institutionnelle qui oppose le gouvernement à l’opposition et aux juges – de la Cour de Cassation -.

Plusieurs groupes de manifestants, venus de différents quartiers de la capitale haïtienne, ont convergé vers le Carrefour de l’aéroport, un lieu qui est devenu ces dernières années l’un des principaux centres de manifestations anti-gouvernementales.

Dans cet endroit, les manifestants scandaient des slogans contre Moise et commençaient la marche entre des pneus en feu, tandis que la police avait placé des véhicules blindés le long de plusieurs points du parcours.

La marche doit se diriger vers les bureaux des Nations unies, où les opposants ont l’intention de remettre un document demandant à la communauté internationale de retirer son soutien à Moïse, -un dictateur corrompu-.

Il y a exactement une semaine, le 7 février, est la date à laquelle l’opposition considère que le mandat de Moïse a pris fin, mais le celui-ci déclare – cyniquement – qu’il lui reste un an à accomplir.

Ce dimanche-là, Moise a dénoncé que l’opposition préparait un coup d’État et a annoncé que les autorités avaient procédé à une vingtaine d’arrestations, dont celle d’un juge de la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire du pays.

Lundi, l’opposition a désigné un autre juge de la Cour de cassation, Joseph Mécène Jean Louis, comme « président par intérim », qui a accepté le poste dans un communiqué vidéo diffusé le même jour.

Les tensions entre le gouvernement et l’opposition ont plongé Haïti dans une grave crise institutionnelle entre l’exécutif et le judiciaire. Moise a mis à la retraite trois juges accusés d’être impliqués dans le présumé coup d’État et a nommé trois remplaçants, dans une décision qui viole apparemment la constitution et qui a été critiquée par les États-Unis et l’Organisation des États américains (OEA).

Le – dictateur – gouverne par décret depuis un an, depuis janvier 2020, date à laquelle il a jugé le Parlement « dissous » – article 134-2 – parce que les élections législatives prévues pour l’automne 2019 n’ont pas pu avoir lieu, lesquelles ont été reportées en raison des manifestations antigouvernementales en cours qui paralysaient le pays à l’époque.

Les opposants qualifient Moise de « dictateur », mais le président assure que le 7 février 2022, il quittera le pouvoir et le remettra au vainqueur des élections prévues en septembre prochain – avec le CEP-Dermalog, composé inclusivement de personnalités acquises à la cause du président décrié-.

Depuis dimanche dernier, il y a eu des manifestations quotidiennes à Port-au-Prince, bien qu’avec beaucoup moins de manifestants que ce dimanche.

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