Prensa Latina – Protestation en Haïti contre une vague d’arrestations

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Les organisations de la société civile appellent à un soulèvement général dimanche prochain, pour forcer le retrait de Jovenel Moise du Palais National, car son mandat a pris fin le 7 février 2021.

Port-au-Prince, jeudi 11 février 2021 ((rezonodwes.com))–Des manifestants ont bloqué aujourd’hui l’entrée sud de la capitale haïtienne, en signe de protestation contre la vague d’arrestations liées à la tentative de coup d’État dénoncée par le gouvernement (de facto).

Des dizaines de personnes dans la commune de Carrefour ont placé des pneus en feu dans plusieurs artères et ont exigé la libération immédiate des personnes arrêtées dimanche dernier, dont le juge de cassation, Yvikel Dabrezil, les policiers Steeven Carl Herard et Jean Nacius Fleurant, ainsi qu’une vingtaine d’individus.

Ils ont annoncé qu’ils allaient bloquer d’autres artères, en particulier la route nationale 2, pour paralyser le trafic.

Dimanche dernier, le président (de facto) Jovenel Moïse a assuré qu’il était la cible d’une tentative de coup d’État, déjouée par la police, qui voulait également le « tuer », a-t-il déclaré peu avant son voyage à Jacmel pour inaugurer les carnavals.

Les personnes arrêtées ont été accusées de « conspiration contre la sécurité intérieure de l’État » et transférées à la prison civile de Croix-des-Bouquets, à une dizaine de kilomètres à l’est de Port-au-Prince.

La veille, les avocats de la défense du juge ont obtenu une ordonnance de libération, mais les responsables de l’administration pénitentiaire ne l’ont pas exécutée, a confirmé Marie-Yolène Gilles, membre de la fondation des droits de l’homme Je Klere.

Lundi, Moïse a mis (illégalement) à la retraite trois juges de cassation dont les mandats sont considérés comme inamovibles par la loi, parmi lesquels Dabrezil et Joseph Mécène, ce dernier étant désigné par l’opposition et les organisations sociales comme président provisoire.

Le gouvernement (de fait) a traité Mécène d’usurpateur du titre et a menacé de poursuites judiciaires.

Pour leur part, les plateformes sociales ont appelé à un soulèvement général dimanche prochain, pour forcer le départ du dirigeant car elles estiment que son mandat a pris fin le 7 février, bien que le dirigeant (le dictateur) le nie.

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