Les parlementaires républicains et les groupes conservateurs se sont opposés mardi au prochain plan d’immigration du président élu Joe Biden, qui prévoit une amnistie massive pour les personnes en situation irrégulière aux Etats-Unis, soulignant que cette mesure sera confrontée à un combat difficile au sein d’un Congrès que les démocrates contrôlent de justesse.
Des milliers de compatriotes haitiens, bénéficiaires du programme TPS, pourraient devenir citoyens américains d’ici 2029, si les Républicains laissaient passer le nouveau plan de Biden.
Mardi 19 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–Le président élu Joe Biden prévoit de dévoiler un projet de loi d’immigration de grande envergure dès le premier jour de son administration, dans l’espoir d’offrir une voie d’accès à la citoyenneté sur huit ans à environ 11 millions de personnes vivant aux États-Unis sans statut légal, un revirement massif par rapport aux dures politiques d’immigration de l’administration Trump.
La législation met Biden sur la bonne voie pour tenir une promesse électorale importante pour les électeurs latinos et les autres communautés d’immigrants après quatre années de politiques restrictives et d’expulsions massives du président Donald Trump. Elle offre l’une des voies les plus rapides vers la citoyenneté pour ceux qui ont vécu sans statut légal d’aucune mesure ces dernières années, mais elle n’inclut pas le traditionnel compromis d’une sécurité renforcée aux frontières, favorisé par de nombreux républicains, ce qui rend le passage au sein d’un Congrès étroitement divisé douteux.
Le projet de loi, qui devrait comporter des centaines de pages, devrait être présenté après la prestation de serment de M. Biden mercredi après-midi, selon une personne connaissant bien la législation et ayant gardé l’anonymat pour en discuter.
En tant que candidat, Biden a qualifié les actions de Trump sur l’immigration d' »assaut incessant » contre les valeurs américaines et a déclaré qu’il » allait réparer les dégâts » tout en continuant à faire appliquer la loi aux frontières.
En vertu de cette législation, les personnes vivant aux États-Unis à partir du 1er janvier 2021 sans statut légal auraient un parcours de cinq ans vers un statut légal temporaire, ou une carte verte, si elles passent les vérifications d’antécédents, paient des impôts et remplissent d’autres conditions de base. À partir de là, il s’agit d’un parcours de trois ans vers la naturalisation, s’ils décident de solliciter la citoyenneté.
Pour certains immigrants, le processus serait plus rapide. Les » Dreamers « , c’est-à-dire les jeunes qui sont arrivés illégalement aux États-Unis dans leur enfance, ainsi que les travailleurs agricoles et les personnes sous statut de protection temporaire, pourraient obtenir plus immédiatement une carte verte s’ils travaillent, sont scolarisés ou remplissent d’autres conditions.
Le projet de loi n’est pas aussi complet que la dernière grande réforme de l’immigration proposée lorsque Biden était vice-président sous l’administration Obama.
Par exemple, il n’inclut pas un élément solide de sécurité aux frontières, mais appelle plutôt à la mise en place de stratégies. Il ne crée pas non plus de nouveaux travailleurs invités ou d’autres programmes de visas.
Il s’attaque à certaines des causes profondes de la migration d’Amérique centrale vers les États-Unis et prévoit des subventions pour le développement de la main-d’œuvre et l’apprentissage de l’anglais.
