« La couverture du territoire d’Haïti en électricité 24/24 et à 100 % prendra de longues années », avoue un haut cadre du régime autoritaire de Jovenel Moise

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Veillée de Noël 2020, une grande partie de la capitale haïtienne est plongée dans le noir, quant aux villes de province, n’en parlons pas…

Jeudi 24 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Le directeur exécutif de l’Institut haïtien de l’énergie (IHE), René Jumeau, un haut cadre du régime Tèt Kale, a remis jeudi en question le projet de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise d' »électrifier tout le pays 24/24 d’ici 2022« , alors que le mandat constitutionnel de celui-ci prendra fin le 7 février 2021, selon l’article 134-2 de la Constitution en vigueur.

« Il s’agit d’un projet difficile à réaliser dans un avenir aussi proche et la couverture en électricité à 100 % du territoire prendra de longues années« , a avoué l’ancien Secrétaire d’Etat en charge des questions énergétiques, sous le régime Tèt Kale 1, accusé d’avoir détourné en grande partie les fonds de Petro Caribe.

Actuellement, précisons-nous, moins de 40 % de la population haïtienne a accès à l’électricité et la plupart ont de courtes périodes ne dépassant pas six heures par jour [6/24] quand ce n’est 0/24 aux Gonaives, par exemple.

Fournir l’électricité aux foyers 24 heures sur 24 est une promesse de campagne tout comme l’exportation de bananes AgriTrans faite par Jovenel Moïse, qui l’a reprise avec force cette année tout en gouvernant autoritairement le pays par décret alors que la Nation a appris mercredi, avec grand étonnement, qu’il existait encore un espace appelé Sénat de la République.

Haïti ne dépassant pas encore le gigawatt par les temps modernes qui courent, est doté d’une capacité de 370 mégawatts pour l’ensemble du territoire national, entre les opérateurs indépendants et la Compagnie d’électricité publique moribonde en faillite [Ed’H]; cependant, seuls 130 mégawatts d’entre eux sont disponibles pour le moment.

Plus loin, le gros bonnet Tèt Kale, M. Jumeau, a estimé que « pour exploiter les turbines, il est nécessaire de construire de nouvelles installations, et si les travaux sont achevés en mars prochain, comme prévu, le principal problème sera la distribution et la commercialisation pour faire des profits« .

Rappelons que le ministère des Travaux publics, dans un élan de propagande, pour calmer les esprits à l’approche du 7 février 2021, a annoncé la construction d’une centrale électrique à Carrefour, qui devrait être achevée dans un an pour un coût de 57 millions 488 mille dollars.

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