Josué Mérilien : « Le 10 décembre devrait marquer la fin de l’impunité et de l’injustice sociale en Haïti ».
Mercredi 9 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme, les plateformes de la société civile finalisent aujourd’hui les détails d’une mobilisation contre l’insécurité, qui continue à faire des victimes en Haïti.
Le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (Cardh), le Barreau des Avocats de Port-au-Prince, et d’autres organisations ont invité les citoyens à marcher pour la vie, et à exiger du gouvernement de meilleures conditions pour un développement social complet.
« Le 10 décembre devrait marquer la fin de l’impunité et de l’injustice sociale en Haïti », a déclaré le professeur Josué Mérilien, lors d’une conférence de presse.
Mérilien, coordinateur de l’Union nationale des Normaliens Haïtiens, estime que pour le pouvoir, la vie d’une partie de la population ne compte pas, et appelle à la protestation contre ce qu’il considère comme des pratiques malsaines et des excès des dirigeants.
Les organisations appellent les universités et les établissements d’enseignement à libérer les étudiants pour qu’ils participent à la mobilisation.
Ils ont également critiqué les récents décrets du président Jovenel Moïse, en particulier celui qui fait référence à la création d’une Agence nationale de renseignements, ce qui – disent-ils – est la preuve flagrante que le chef de l’État entend museler la population, les organisations et les partis politiques hostiles.
Ces derniers mois, le phénomène des enlèvements s’est rapidement développé, la plupart étant perpétrés dans l’aire métropolitaine de la capitale, bien que plusieurs villes départementales enregistrent une augmentation de ces cas.
Plusieurs syndicats sont descendus dans la rue pour dénoncer ce fléau qui touche tous les secteurs de la population et appauvrit les plus vulnérables, mais ils ont été systématiquement réprimés par la police.