Naomi a remporté un 3ème Grand Chelem qu’elle a dédicacé à la justice !

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De leurs séjours des morts plus vivants que la plupart des vivants de cette décennie révoltante qui pond des dirigeants pédants et incompétents, les pères fondateurs sont sans conteste souriants en contemplant avec fierté les prouesses de cette merveilleuse progéniture tirée de leurs chromosomes surhumains.

Jeudi 29 octobre 2020 ((rezonodwes.com))– Un troisième titre, sa seconde US Open conquise avec classe et grâce à un mental d’acier ; après avoir été menée 1- 6 au premier set, Naomi avait remonté la pente en s’imposant 6 -3 au deuxième set et 6 -3 au troisième pour damer le pion à la Belarusse trentenaire, Victoria Azarenka.

La cerise sur le gâteau, Naomi a prouvé tout au long du tournoi et particulièrement à la grande finale de ce samedi 12 septembre à l’« Arthur Ashe Stadium » et aux centaines de millions de téléspectateurs, qu’elle n’est pas une simple championne du tennis féminin. Elle a porté très haut l’étendard de la paix et de la justice lors de cette compétition teintée d’une certaine psychose covidique qui a été l’occasion pour que la conquérante expose au monde entier ses biceps et ses triceps du même sang de Toussaint qui coule à flot dans ses veines Jacméliennes. Des leçons faites aux dirigeants bornés et aux esprits exigus qui osent exhiber en ce millénaire de lumière des  préjugés de couleur. Mille mercis Naomi!

Plus qu’une légende sportive, plus qu’un humain, plus qu’une professionnelle, Naomi Osaka est une héroïne. A l’instar de Toussaint, Dessalines, Mandela, Martin L. King, elle prend des positions fermes, dans la sincérité, la fierté, la maturité,  sans détour, sans discours creux, face à l’hypocrisie et aux injustices qui rongent cette ère dite de modernité.

Je me permets à nouveau cette tautologie pour rappeler aux journalistes « racistes », aux négativistes, suprémacistes, nazistes, affairistes et capitalistes déchainés que le crédit de la racine haïtienne dont font éloge des compatriotes fiers de Naomi n’est pas une imposture, encore moins une usurpation. Cette étoile scintillante dès l’âge précoce n’a jamais hésité de hausser notre bicolore et rehausser l’art culinaire, l’image et le passé glorieux du pays de son papa, malheureusement squattérisé par des « autorités » sans notoriété, en panne de visions et de leadership.

Suite à son premier triomphe au sommet en 2018 face à l’icône de la WTA, la géante Serena Williams, Naomi ne jurait que de festoyer sa victoire jubilatoire à la terre natale de son père biologique. Back to back; en dépit des séries d’horreur, du décor de morts et de remord à tribord et à bâbord provoqués par des officiels démentiels, des criminels, des démons et des kidnappeurs,  Naomi a défié les stéréotypes et les phobies atypiques pour encore braver le danger.  Cinq semaines après son exploit en cette période coronavirée pour décrocher ce troisième trophée, Nahomie s’est rendue à cœur joie à Jacmel pour fêter à l’école fondée par son père à Cayes-Lafond, motiver les enfants, leur donner de l’espoir et renforcer leur confiance en soi.

D’une franchise à couper le souffle, Naomi concilie la parole aux actes. Si elle s’énerve face aux journalistes et directeurs d’opinions « petits » qui tentaient en vain de lui faire ignorer ses origines paternelles, Naomi lance des réponses directes et plus parlantes en témoignant son amour et son attachement viscéral à ses souches chromosomiques. N’était ce tableau de majidridis, de projets pro-masimadi, de prostitutions pubères et de graffitis funestes – gribouillé par des figidis, des corps sans cœurs, sans cerveaux et sans matière grise installés à l’hypophyse des sphères stratégiques et qui néantisent les valeurs et les richesses de la Première République Noire du monde – la triple championne du Grand Chelem aurait contribué à de solides coopérations sportives au profit des jeunes et des enfants.

Des masques d’une guerrière pour démasquer des mascarades de racistes.

Consécutivement sept matchs et sept masques faciaux portant les noms de sept Noirs assassinés lâchement par la Police américaine. Naomi a fait de l’arène sportive « Arthur Ashe » le salon de l’exposition des valeurs, à la Toussaint, à la Anténor Firmin, à la Rosa Park, à la Mandela, à la Sarafina, à la Malcom X, à la MLK. Il ressort de cet acte symbolique idyllique un cri strident poussé comme suite à un smash pour exiger que justice, paix et amour soient les fondements des relations humaines ; le même génie, la même rage, les mêmes forces qui avaient imprégné nos champions de la liberté.

Qu’elle soit noire, blanche, grise, jaune citron, bleue marine ou rouge grenat,  on s’en fout de l’enveloppe épidermique. Seuls comptent les valeurs réelles et intrinsèques susceptibles de  faire une différence palpable dans le cœur et le cerveau afin de pouvoir contribuer à la concrétisation des nobles visions de la prospérité partagée et de l’atteinte du bonheur collectif tant caressées par les nations modernes et les institutions philanthropiques.

A la grande finale, Naomi affichait le nom de Tamir Rice, un adolescent de seulement 12 ans froidement tué par un policier blanc le 22 novembre 2014.  Breonna Taylor, 26 ans, assassinée en sa résidence le 13 mars 2020 à Louisville, Kentucky ; Trayvon Martin, 17 ans, tiré brutalement à la poitrine, le 26 février 2012 ;  Philando Castillo, 32 ans, exécuté bêtement le 6 juillet 2016 après avoir gentiment obéi à un « pull-over » exigé par le sadique policier. Le jeune thérapeute Elijah McClain, 23 ans, brutalisé quasiment de la même manière que Georges Floyd le 24 août 2019, avant d’avoir rendu son dernier souffle quelques jours après ; le 23 février 2020, Ahmaud Arbery, 25 ans, a été aussi lâchement assassiné par une force de l’ordre truffée de cerveaux racistes biaisés.

« We Can’t Breathe » quand les bottes et les genoux de certaines forces ténébreuses pèsent nos coups, tel est le message de rappel de Naomi au port du masque au graffiti calligraphique de Georges Floyd, assassiné ignominieusement le 25 mai dernier par des policiers d’une cruauté inimaginable.

Cette triste liste de victimes innocentes, portées dans le cœur de la star du tennis mondial, n’est évidemment pas exhaustive. Mais, elle constitue un échantillon représentatif de la population des humains, Afro-Américains, exécutés par la Police Américaine dans l’indécence la plus révoltante.

Puissent les familles des sept sacrifiés et toutes les autres victimes de la bêtise humaine émaillée de racisme, en être honorés par la geste héroïque indélébile de la championne haïtienne.

Black Lives Matter, comme une distraction et une diversion, trop réductible !

En plus de ces sept victimes « Afro », de différents âges et sexe, l’Haïtienne-Japonaise supporte les initiatives magnanimes et lance une mise en garde aux groupes débiles et aux gouvernements hypocrites que le « Black  Lives Matter » serait une revendication réductible mesurée à l’aune des valeurs prônées par les conventions et la Déclaration des droits des humains paraphées par les nations modernes.

Quel que soit la référence considérée, il faut comprendre que la vie est sacrée. Qu’ils soient les textes de lois, les documents de défense des droits humains ou la Bible, le débat ne peut et ne doit aujourd’hui être orienté sur une simple plaidoirie de BLM. Que la Bible ne soit profanée lors de vos intronisations si vous jurez de respecter les préceptes divins pendant que vous pesez vos gros orteils. Et que l’expression « In God We Trust » ne se réduise pas à une simple devise vidée et déviée de son vrai sens. Vos actions, vos pensées et vos paroles parlent plus fort que les slogans, prononcés d’ailleurs fort souvent dans l’arrogance et la condescendance par des cons sans respect pour la descendance.

Contrairement à la « Trumperie » trônée au Bureau ovale, le monde n’est pas en course pour octroyer des médailles aux « Moins racistes ». A l’image du Nobel de la paix, du Nobel dans toutes les disciplines littéraires et scientifiques et des Oscars décernés à la Hollywood, les honneurs et les prix sont plutôt réservés et attribués aux cœurs humains, à l’intelligence, à l’esprit d’innovation et à l’excellence.

La lutte pour réclamer une place à un restaurant, dans un bus, à l’université, dans certains quartiers ou à n’importe quel espace public n’est plus de mise. Hormis les esprits déviants et complexés, tétanisés dans la monomanie et la xénophobie, l’humanité est à des années-lumière des plaidoiries séculaires de la neutralité raciale. Ce serait dégringoler des années, voire des siècles en arrière, comme à l’âge de la pierre taillée et à la fournaise de l’esclavage si on devait canaliser les énergies pour brandir des cartes pour rappeler à des groupuscules déviants et déraisonnables que la vie d’une ethnie, d’une catégorie d’âges, d’une race ou d’un sexe quelconque « matters ».

Depuis des siècles, des martyrs, des humanistes, des précurseurs, des pionniers de la liberté et de la paix,  patrimoine mondial du panthéon de la justice, dont Toussaint Louverture, Jean J. Dessalines et plus récemment Martin L. King et Nelson Mandela y ont déjà versé des larmes, du sang et beaucoup d’encre qui ont fait tache d’huile dans toutes les galeries sociales et culturelles. La victoire lumineuse, transcendantale, intemporelle et universelle à propos de l’égalité des races humaines a été déjà acquise haut la main. « We Can’t Go Back !

Les énergies et les débats actuels doivent plutôt se concentrer sur d’autres sujets en vue de mieux apprivoiser le cosmos, de relever les défis climatiques, d’engager des actions concrètes vers une redistribution équitable de la prospérité économique, vers des restitutions et des réparations aux torts causés à des colonies, vers des droits à l’épanouissement individuel, à l’accès à l’éducation, à la santé et à la paix sur le globe. La couleur de la peinture accolée à la peau n’est juste qu’une neutralité. La véritable fierté n’y est pas ; celle-ci se vit et se vivifie de préférence dans nos aptitudes et nos attitudes.

Bien d’autres esprits cosmopolites sont montés au créneau pour prendre la défense du bon sens

A déguster le récent discours époustouflant de l’académicien Haïtianno-Canadien, relatif au concept NEGRE, on est enclin à se questionner si la corrélation positive, sinon la causalité entre les niveaux des humains et les valeurs universelles n’est pas évidente. Dany Laferrière a dressé avec véhémence et éloquence la trajectoire du parcours des NEGRES dans l’histoire du monde civilisé. Tout blanc est un « Bon Nègre » s’il sait s’imprégner des vertus de la magnanimité, de l’hospitalité, de l’amour.

La jeune recrue de la NBA, Luguentz Dort, également d’ADN de Toussaint, a profité de faufiler sur la toile et sur les écrans des millions de fans du Basket-Ball, à travers son dossard numéro 5 de OKC Thunder, une expression en or : « Respekte Nou ». Question de contraindre les manipulateurs et les complices de notre chaos à cesser de nous traiter comme des cons en prenant le malin plaisir à nous déshumaniser à la face du monde, en créant des zizanies politiques avec des dealers placés comme des faux leaders à la tête du pays.

Même dans les moments de noirceur, Haïti brille de mille feux. Et si nous avions de bons interlocuteurs politiques aptes à exercer des pouvoirs de négociation au profit de la collectivité. « Bèl devan nou tap ye ! ».

En raison de son charisme, sa renommée mondiale et son intérêt pour les actions humanitaires, le roi Pelé, aujourd’hui octogénaire, triple champion du monde a été désigné par l’ONU « Citoyen du monde ». Si le roi du ballon rond utilisait un discours footballistique pour prendre position contre les crimes, les injustices et les guerres, Dany Laferrière fourbit sa plume et son verbe devant le monde entier pour exiger harmonie et paix entre les humains, peu importe l’enveloppe épidermique.

Naomi Osaka y est allée très fort sur la raquette en des smashes, des volées, des revers et des lobs, pour brandir un NON aux injustices, à la mort cérébrale de la raison, aux hérésies, et aux sophismes des suprémacistes arrivistes d’une certaine teinture de la peau.

Let’s Heal the World, and Make it a Better Place for the Human Race!

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com 

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