Qui sera proclamé le 45ème président des États-Unis mardi prochain?

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« Le Billet de la Rédaction de Rezonodwes » par Claudy Briend Auguste

Rezonodwes, dimanche 6 novembre 2016.- L’électorat américain, avant les dépôts de candidature à la présidence de Donald Trump, pour le GOP (Great Old Party) et de Hillary Clinton, pour le parti des Démocrates, n’a jamais été autant dans l’embarras du choix. D’un côté ou de l’autre, des millions de potentiels électeurs auraient préféré que le parti auquel ils s’affilient, délègue un autre candidat, au point que cette question de pourvoir à leur remplacement, fût soulevée dans les coulisses.
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Enfin le jour J est arrivé ! 

Mardi soir, presque à la même heure, un des deux prétendants à la course à la Maison-Blanche, va devoir réviser ses papiers, pour prononcer le « concession speech » avant que le prochain soleil du mercredi se lève sur Washington DC où les candidats émettent des vœux de venir opérer des changements. Ainsi, après de longs mois de campagne à sillonner l’Amérique, du nord au sud et de l’est à l’ouest, les candidats seront-ils finalement parvenus à la conclusion de « leur journée » avec le changement subséquent de la donne. Les deux qui, tout le long de la campagne électorale, n’ont manifesté aucun caractère de pusillanimité quand il vient de la défense des intérêts de leur pays, auraient mérité de la patrie.
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Si l’on se tient aux derniers sondages du dimanche soir, ce sera à ce moment, osons-nous de le dire, la fin de l’aventure politique de Donald Trump. Sauter sur une occasion pareille jusqu’à court-circuiter l’ordre des choses établies, M. Trump pourrait ne jamais avoir cette chance la prochaine fois. Si à coup sûr sa pugnacité allait réussir pour remettre au parti le contrôle perdu de la Maison-Blanche depuis environ 8 ans, il ne ferait aucun doute que sa campagne de l’été 2020 allait être garantie. L’homme d’affaires, le milliardaire, qui est à ses premières armes dans la politique active, ne serait pas démérité d’avoir drainé une foule de personnes enthousiasmées rêvant un pays à la bureaucratie politique allégée.
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En ayant toutes les chances à ses côtés réunies, surtout et après la « clearance » obtenue de FBI classant ‘définitivement‘ le dossier des e-mails, mardi au soir des élections, Hillary Clinton pourrait faire l’histoire en devenant dans une Amérique machiste, la première femme présidente. Pas la moindre, l’épouse d’un ancien chef de l’Exécutif aux expériences accumulées dans la politique. Du coup quand elle va se mettre au travail, elle aura beaucoup d’efforts à faire pour se dépouiller de toute présomption. D’autant plus, si c’est elle, l’heureuse élue, elle n’aura pas le droit à l’erreur durant son prochain mandat de 4 ans, à venir le 20 janvier 2017, car contrairement à Trump, elle va devoir revenir devant les mêmes électeurs pour en solliciter un autre terme. Il y va sans doute dire que Donald Trump, âgé dès lors de 74 ans, déposera ses gants ou n’aura probablement plus cette même fougue de parler d’élévation d’un mur à la frontière américano-mexicaine.
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Trump ou Hillary, quoiqu’on pense, quoiqu’on puisse s’imaginer d’eux, les deux restent et demeurent des citoyens nourrissant le plus grand amour pour leur pays. L’intérêt des Etats-Unis, partout est avant tout au péril même de déranger les amis ou alliés traditionnels. Trump ou Hillary, aux prochaines commandes de l’Amérique, viendra en premier lieu veiller sur les intérêts des Etats-Unis. Quelque soit le choix de l’un ou de l’autre, que l’Amérique aurait fait mardi.




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Les leçons à tirer de cette longue campagne électorale aux Etats-Unis, sont multiples, pour nous autres haïtiens. Tout d’abord, aucun des deux candidats n’est né des dernières gouttes de pluies, comme celles jusqu’à ce matin qui s’abattaient encore sur le Grand Nord, de Cap-Haitien au Trou-du-Nord, en causant presqu’une dizaine de morts. Les candidats ont fait de grands efforts supplémentaires pour offrir et vendre un programme avec l’organisation des cellules de bénévolats qui poursuivent le travail sur le terrain avant et après le passage du candidat dans la zone.
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Une campagne électorale mouvementée et controversée
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Certes, une élection aux Etats-Unis coûte extrêmement cher avec de fortes sommes versées dans le marketing (show-biz) pour soigner l’image du candidat. Mais il ne se trouvera jamais que des fonds détournés du trésor public viennent à être utilisés pour étaler la supériorité d’un candidat par rapport aux autres dans la course. Si c’était pour le parti au pouvoir, les démocrates, Hillary Clinton serait déjà « nommée » président « depi avan yè maten ». Mais ici c’est l’Amérique, le pays au respect des coutumes et à l’application stricte des lois.

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Chez nous, des e-mails « top secrets » publiés  sur exégence des juges fédéraux, ont confirmé que dès 2012, un ex-PM d’ Haiti se voyait déjà aux commandes du pays tout en inversant les rôles. Heureusement, comme on dit souvent chez nous, il y a toujours un dieu pour les malheureux. Et nous voilà encore plongés dans l’incertitude la plus absolue sur la finalisation d’un processus électoral entamé depuis le 9 août 2015.
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Comme c’est Haïti, l’ingérence fait partie de notre quotidien et les candidats qui se disent et pensent être des plus populaires ne croient pas une seule seconde, gagner une élection sans un putsch d’un allié : qu’il soit national ou international. La campagne électorale américaine, très controversée, jusqu’à dimanche soir encore, avec des déclarations tous azimuts dans le camps des Républicains, suite à la décision de FBI de surseoir sur toute poursuite de Hillary Clinton, dans ses histoires d’e-mails confidentiels », a prouvé à quel point l’interférence d’un autre pays dans les affaires internes des Etats-Unis, est très mal vue. Nos politiciens haïtiens ont, pour une dernière fois, une bonne piste à suivre car celle-là autant émaillé la campagne électorale américaine.
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Hillary Clinton, si elle est élue, va hériter d’un pouvoir qui se porte beaucoup plus en bonne santé que le président Obama ne l’a quant à lui-même trouvé en janvier 2009. On s’imagine encore mal un « America Great Again » avec Donald Trump quand le taux de chômage est passé d’un « double digit » après 8 ans de règne des Républicains (2000-2008) à 4.9%, tout récemment.
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Les jeux sont faits et seul America en sort gagnant avec son système de démocratie implanté dans le Nouveau- Monde, quelques siècles après sa découverte par Christophe Colomb. Les Etats-Unis auraient pu être aujourd’hui gouverné par un roi ou une reine mais la vision éclairée de George Washington et ses contemporains leur précédait dans leur liberté d’esprit quoique l’émancipation de la femme n’était pas aussi vulgarisée pour nous permettre de vivre cet événement exceptionnel. Un rêve : Une femme élue pour la première fois « 45 ème Président des Etats-Unis » ou une réalité avec Donald Trump étant considéré comme un outsider qui a réussi là où John Mc Cain et Mitt Romney ont piteusement échoué.
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cba

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