minute de réflexion

« L’auteur direct de l’assassinat du Dr. Dorval a été lui-même assassiné au lendemain du crime« , insinue jeudi le commissaire Gabriel Ducarmel qui n’est pas en mesure de corroborer ses dires.
Mais, qu’attend-il maintenant pour clore ce chapitre, sans qu’on ait besoin de la présence d’enquêteurs internationaux. Car dans cette République, devenue un petit enfer, n’existant même pas virtuellement, selon Jouthe, le droit de tuer, d’assassiner, de voler, de mentir, de détourner les fonds publics, de planifier et d’organiser des élections frauduleuses, de blanchir des coupables…ici tout est permis. Ainsi fonctionne Haïti transformé en « shithole » kote valèt pa mèt.
Jeudi 17 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–Environ deux semaines après le lâche assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval qui est entré très sobre jeudi matin dans sa gloire, le commissaire du gouvernement Gabriel Ducarmel revient à la charge en interrogeant en dehors des dispositions du code d’instruction criminelle, 4 hommes accusés d’implication dans le crime perpétré à Pèlerin 5 le 28 août dernier.
Me. Ducarmel, en principe, ne devait en aucun cas et en dehors du délai de flagrance qui est de 48 heures, interroger un suspect, en référence à l’article 26 de la Constitution de 1987. Tout voum se do.
Au cours de cette séance d’interrogation, qui a duré environ une demie-heure, Valery Dort, Dunes Vilpique, Modler Senegeau et Mackender Fils-Aimé ont été interrogés par le chef du parquet alors que cela ne devrait être qu’uniquement le rôle d’un juge d’instruction. Selon Ducarmel qui a relâché samedi dernier 5 policiers, sans aucune forme de procès sur ordre du PM de facto Joseph Jouthe, prenant tous les Haïtiens pour des « salopri« , prêts à participer aux élections-Dermalog, Me. Gabriel Ducarmel a déclaré lors d’un point de presse que « les détenus sont soupçonnés d’avoir planifié le meurtre du bâtonnier Dorval« .
La justice haïtienne décriée n’inspirant aucune confiance, va devoir déployer beaucoup d’efforts pour arriver à convaincre la population que ces « détenus« , accusés de crime odieux, sont effectivement eux les auteurs, co-auteurs et exécutants. D’ailleurs, jeudi matin, des membres de la famille des 4 présumés accusés, tout en pleurs, ont réprouvé tout lien direct de ceux-ci dans l’affaire-bâtonnierGate et les ont considérés comme des « immolés« .
Malgré les actes de vandalisme enregistrés au domicile du bâtonnier-défunt,et la scène du crime souillée, Ducarmel a changé de langage. « Nous disposons suffisamment d’informations pour faire avancer l’enquête » s’empresse-t-il d’informer pour éventuellement barrer la route à tout appel à des enquêteurs internationaux crédibles devant également revenir sur le portable de Me. Dorval localisé samedi 29 août dans les enceintes du Palais national.
Ducarmel a déclaré que l’auteur direct du meurtre a été tué le lendemain du crime, dans un élan de conclure vite à sa façon ce « crime d’Etat« , qui est loin d’apaiser les esprits et les sentiments de frustration ressentis en voyant mourir un homme dans un quartier dit hautement sécurisé de la R♪publique.
Ducarmel exerce-t-il à la fois les fonctions de Commissaire de Gouvernement et de juge d’instruction ?