80% des soldats dominicains ayant accompagné le convoi humanitaire vers Haiti, après Matthew, ont déjà laissé le territoire depuis l’injonction du Sénat de la République faite au gouvernement
Santo Domingo, dimanche 23 octobre 2016 (rezonodwes).- Mercredi prochain, sur demande de six sénateurs, au même moment où le ministre de l’Intérieur sera mis à dure épreuve « pour parjures » par l’assemblée des Sénateurs qui iront jusqu’à voter sa destitution ou sa reconduction, il ne resterait cependant pas un seul soldat-grigadier dominicain en Haiti. Le reste de ce contingent de 200 soldats dominicains au total, aurait déjà traversé la frontière haitiano-dominicaine.
En effet, deux semaines après l’arrivée inopportune de ces soldats qui a soulevé de fortes controverses dans la société, la classe politique, et ceci au plus haut niveau de l’Etat haïtien, le « Palacio Nacional » dominicain a annoncé samedi, le retrait total mercredi, de ses « brigades » dont la mission essentielle, était d’assurer la protection des équipements et matériels dominicains, dans leur sphère d’action humanitaire en Haiti, avions-nous appris.
Néanmoins le processus de retrait des équipements et du personnel technique est également envisageable, mais cela prendra encore quelques jours, ont fait remarquer les autorités dominicaines en annonçant samedi, cette décision « regrettable ».
Les autorités dominicaines informées d’un tollé qu’a soulevé la présence de leurs soldats armés en Haïti, se sont rendus à l’évidence en admettant l’existence d’une crise politique à ce sujet. Elles citent en exemple une résolution du Sénat, quelques jours après l’arrivée d’un convoi humanitaire et l’interpellation du ministre de l’intérieur prévue pour mercredi, au parlement haïtien. Une convocation équivalant à un renvoi, selon des analystes qui suivent de près la situation, depuis le déclenchement de cette crise entre les pouvoirs judiciaire-législatif/exécutif.
D’autre part, le ministre dominicain de la Défense a déclaré que si le gouvernement haïtien devrait continuer avec le processus de reconstruction en engageant des firmes privées, cela va lui coûter beaucoup d’argent pour finaliser tous les projets. Il faisait directement allusion aux mains tendues par le gouvernement dominicain pour avancer, mais malheureusement, la polémique emporte le dessus. « L’aide de la République Dominicaine à Haiti, était énorme », a déclaré Gonzalo Castillo précisant que les « brigades » dominicains ont en grande partie travaillé sur le tronçon de route Les Cayes-Tiburon, Port-au-Prince/Les Cayes pour faciliter la circulation des véhicules.
