Quelle réflexion ces MAUX vous Inspirent » ? par Maître Elco Saint-Amand
Haïti: et s’ils étaient des juges dans une certaine cour d’opportunité en lieu et place de la Cour de Cassation !
Faces à ces périls, les juges (nos juges), au lieu de défendre le droit et la justice, composent avec les diables de la politique, cherchent la bénédiction, veulent se faire entendre au-delà de toute violation de leur conscience et, par là, abaissent leur niveau de jugement de Magistrat.
Aujourd’hui, cette éclosion de clans à la recherche d’une certaine emprise sur le pouvoir, devrait nous faire réfléchir sur la qualité de ces hommes et femmes qui nous disent le droit par la politique des intérêts mais qui ne dénoncent jamais l’application de deux Constitutions, celle de 1987 et celle publiée en 2011 dite Constitution révisée ou amendée. Nous nous gorgeons de mots, de conciliabules, pour comprendre la sortie azéotropique (politique et droit) de la Cour de Cassation de la République; cette note de presse que nous crions: « action incohérente ».
Sans doute y a-t-il exacerbation, exaspération dans leur résolution?
La question qui se pose n’a toujours pas de réponse, aux côtés de ces excès n’y a-t-il pas l’absence de la voie de la raison? En effet, cette voie droite et intangible, l’axe où se résorbe la conscience de tout Magistrat. Nous ne comprenons pas ce geste. Cherchent-ils de profits ou d’honneurs?
La Cour de Cassation dans tout pays démocratique ou/et dans toute société moderne constitue le rempart d’une valeur équilibrante qui se place néanmoins au milieu du droit et de la justice afin de consolider les idées stables et durables dans la vie de son peuple. Sur quelles valeurs stables et durables, une telle décision va donc se reposer? Lorsqu’on connaît la pratique des juges de la Cour de Cassation de la République d’Haïti face à certains faits passés qui méritaient leur prise de position et dans le silence de morts, ces Magistrats ne réagissaient et ne réagiront jamais. Point n’est besoin de remuer la plaie de notre système judiciaire. Ainsi, toute la société se questionne-t-elle sur les motifs jusqu’ici non dévoilés de ces six (6) juges de la Cour qui tout à coup dans un bref élan de patriotisme, se veulent être l’alternative de la politique (pure et dure).
En Haïti et ce davantage après le cyclone Matthew, nous voulons d’abord être libres et ensuite être humains! En constatant les dégâts, nous disons que nous ne nous sommes pas humains. La violence éclate tant dans l’art de raisonner que dans la vie de chaque jour… À la lumière des esprits saints, l’homme haïtien est atteint dans son intégrité morale et physique, mais surtout morale. Nous sommes devenus carrément une société de fumeurs de justice et de la politique. Qui fument de la justice? Qui fument de la politique? Les dignitaires – nos dignitaires qui font de la politique en dessous de leur robe noire. Ces comportements sont l’aboutissement d’une longue tradition de « laisser faire » pour garder son mal de l’âme citoyenne.
À rappeler que depuis fort longtemps que le juge haïtien est constitutionnellement soumis à la loi et rien qu’à la loi et non à la politique d’accaparement de pouvoir exécutif, car l’autorité du juge doit s’imposer à la politique active.
Où étaient ces juges de la Cour de Cassation au moment de la signature de l’accord politique du 5 février 2016 ?
Ils gardaient le silence pour en bénéficier!
Quelles ont été leur position de principes lors des Assemblées Nationales avortées mises en continuation jusqu’à aujourd’hui ?
En violation de toutes normes du droit parlementaire!
Attitude opportuniste. En conséquence inverse de la volonté collective nous disons que l’art judiciaire est à la fois justice et droit mais non à l’application syllogistique de la politique non écrite. Une justice qui perd sa noblesse, avilit les juges qui ne respectent pas leur limite.
« Ces questions interrogatives qui n’ont pas de réponses »
Elco SA., av.

