Cie Preble-Rich Haïti de Kiko St-Rémy : Jovenel et Martine Moise, les nouveaux associés – Le prix de la corruption, avant même le mot du droit

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Jovenel Moise, le génie de creuser l’abîme pour en finir totalement avec Haïti…

Jovenel Moise était un inculpé de blanchiment d’argent avant même d’être un candidat à la présidence. L’ULCC serait-elle capable de se montrer réellement utile à la Nation en prouvant que son directeur ne rampe pas le ventre à plat le sol comme un dangereux serpent à sonnette ?

Si un candidat à la présidence, sous le coup d’une inculpation pour blanchiment d’argent, parvient à se faire élire, en dépit de cette condition; puis a prêté serment, encore en butte à cette accusation criminelle, il fallait prévoir que ces actes au pouvoir ne sauraient être posés, ni ses décisions prises dans le cadre de la loi et de la Constitution.

Extrait de l’Édito de Haïti-Observateur
édition du 5-12 août 2020

Jovenel Moise, Michel Martelly, Laurent Lamothe… jouissent de l’impunité totale.

New York vendredi 7 août 2020 ((rezonodwes.com))–Rien d’étonnant alors si ceux qui ont commis des crimes, au sein du pouvoir Tèt Kale, y compris le président de la République lui-même, jouissent de l’impunité totale. Mais avant même que soit pro-noncé le mot du droit par rapport aux forfaits commis par les membres de l’Exécutif, des parlementaires et leurs alliés, la crise de produits pétroliers/ électricité met terriblement à mal le pouvoir.

La carence de gazoline, surtout du diesel, ajoutée au black-out, qui prend des proportions historiques, à la capitale, a l’allure de ce qu’on pourrait appeler « un fléau ». Si, dans le passé, pareille privation affectait surtout les zones défavorisées de la capitale, présentement, même les quartiers où habitent les bourgeois ne sont pas exempts du black-out. Après une semaine, deux semaines ou davantage, sans le courant électrique, mêmes les maisons et installations commerciales dotées d’onduleurs (inverters) deviennent des clients du black-out. Puisque, sans produits pétroliers pour faire marcher les usines de l’Électricité d’Haïti (EDH), tombées en panne durant des jours, voire des mois, pas moyen d’alimenter les onduleurs.

Dans la mesure où, dans les conditions normales, les groupes électrogènes suppléent à l’absence du courant électrique, la présente réalité a changé la donne. Pas de diesel pour alimenter ces engins, ces derniers restent à l’arrêt permanent, faisant de leurs propriétaires des clients obligés du black-out. Sous le régime PHTKist, personne n’est à l’abri de ce phénomène. Absolument personne.

En effet, événement inouï, Jovenel Moïse a essuyé lui-même le phénomène de l’obscurité entraîné par la défaillance des moteurs de l’EdH. Lors d’une rencontre, au Palais national, la semaine écoulée, les membres du gouvernement et les hôtes présents ont été témoins de la noirceur tombée sur la salle où se tenait la réunion. Une occasion pour ceux-là qui pensent que le black-out était une manifestation fabriquée, pour embarrasser affreuse-ment le gouvernement, se sont rendu compte de la gravité de la situation. Après avoir, pour cause politique, passé le plus clair de leur temps à occulter la crise de produits pétroliers/électricité, le moment est venu de remonter à son origine, de placer les responsabilités à leur place.

Il faut mesurer les actes posés et les décisions prises par Jovenel Moïse et son équipe à l’aune de la corruption. Quand bien même il se servirait du système judiciaire pour mener sa poli-tique scélérate, sans se soucier le moindrement de ses impacts sur la nation, il avance avec un cynisme remarquable se donnant des airs d’homme d’État se donnant pour objectif d’agir dans le sens de l’intérêt public. Alors qu’ il s’applique à engager des poli-tiques visant à s’enrichir et à grossir les comptes en banque de ses alliés PHTKistes. Car les décisions relatives à la résiliation des contrats de sociétés fournisseuses d’électricité, SOGE-NER, E-Poser et Haytrack, n’ont rien à voir avec l’acquisition du courant électrique à meilleur marché. Ou bien à rectifier les tricheries qui ont été com mises dans les contrats. Ni la mise au rencart des compagnies qui avaient l’autorisation d’importer les produits pétroliers. Au lieu d’améliorer la disponibilité de ces produits aux consommateurs, les ordonnances de Nèg Bannann nan relatives à la présence de carburants sur le marché national ont engendré le calvaire des automobilistes et d’autres usagers de ces produits.

Dans le même ordre d’idées, jamais auparavant, les clients de l’Électricité d’Haïti n’avaient passé autant de jours dans l’obscurité. Alors que les factures n’arrêtent d’être livrées à leurs résidences et installations commerciales et industrielles.

L’insolvabilité du gouvernement – du pays même, qui est en faillite.

Mais, allons droit au fond des problèmes. D’abord, l’origine du black-out. Incapable de payer les factures courantes d’électricité, Jovenel Moïse et ses conseillers pensaient qu’il était plus économique de résilier les contrats. Cette décision ouvrit la voie à un contentieux uniquement avec les Vorbe, dont Dimitri est considéré comme un opposant farouche du régime Tèt Kale. Alors que les autres fournisseurs d’électricité mis hors-jeu ne sont pas persécutés, les propriétaires de la SOGENER et ses actionnaires sont littéralement pris en chasse par le pouvoir en place. Non seulement les installations thermiques de l’État, que gérait SOGENER, ont été saisies manu militari et des poursuites judiciaires engagées contre elle, les résidences privées des Vorbe et de l’ex-première dame Élisabeth Débrosse Préval, la veuve de René Préval, ont été récemment mises sous scellées. Pourtant, dans une conférence virtuelle, Dimitri Vorbe a bien expliqué les faits qui ont abouti à l’actuelle situation : l’insolvabilité du gouvernement – du pays même, qui est en faillite. Ne pouvant résoudre les problèmes liés à la liquidation des affaires courantes, mais aussi bien de l’électricité, le président Moïse s’est créé des boucs émissaires.

le vrai marchand de black-out s’appelle Jovenel Moïse.

Il faut dire aussi que M. Moïse se mettait en tête qu’en se débarrassant des fournisseurs privés d’électricité, il allait réaliser des millions sous forme de pots de vin, dans le cadre de la signature de nouveaux contrats avec d’autres sociétés. Mais la manière cavalière dont SOGENER, E-Power et Haytrack ont été traitées, ajoutée au marasme économique ambiant, fait hésiter les investisseurs. Sur ces entre-faits, non seulement le chef d’État kleptomane n’a pu réaliser les millions qui, déjà, dansaient dans sa tête, les consommateurs ont fini par identifier le vrai marchand de black-out. Il s’appelle Jovenel Moïse.

En butte à cette double crise, Nèg Bannann nan ne sait à quel saint se vouer, se voyant forcé de recourir à sa stratégie de prédilection : débiter des balivernes à la nation. Un mensonge de plus pour tenter de chloroformer les naïfs. Aussi a-t-il lancé une dernière rumeur faisant croire que le problème du black-out sera bientôt résolu avec l’intervention de la Turquie. Selon les déclarations des autorités, une plante électrique installée sur un bateau mouillera sous peu dans la baie de Port-au-Prince pour suppléer au manque à gagner d’électricité dont est présentement victime l’EdH. En attendant que les réparations nécessaires soient effectuées. Mais, comme dit ce proverbe créole : « Bondye pini chen, li ba l maleng dèyè tèt, kote l pa ka niche l ». (« Punissant le chien, Dieu lui a donné une plaie derrière la tête, qu’il ne peut lécher »)

C’est à peu près le même concept, en matière de corruption, qui inspire la décision de changer d’importateurs de produits pétroliers. Le groupe Bigio, au terme d’un contrat avec le Bureau de monétisation de programme d’aide au développement (BMPAD, avait un accord portant sur l’importation de carburants pour la consommation sur le territoire national. Pourtant, grâce à une manœuvre déloyale, dont seul Jovenel Moïse a le secret, les anciennes sociétés importatrices se sont vu alléger du contrat.

abus de pouvoir. où est donc passée ULCC ?

En effet, à leur place, Jovenel Moïse a fait signer un protocole d’accord avec la compagnie « Preble-Rich Haïti », propriété de Kiko Saint-Rémy (frère de Sophia Saint-Rémy Martelly) et de Gesner (Ti-Ges) Campagne, le mari de Claudya Saint-Rémy, belle-sœur de Michel Martelly. À cette société se sont ralliés le président et son épouse, Martine Etienne Joseph Moïse, en tant qu’associés.

Depuis lors, la livraison de pro-duits pétroliers au pays devient problématique. Jusqu’au mois d’avril, les autorités haïtiennes avaient toutes les peines du monde à réunir la somme requise en dollars U.S. pour payer la facture pétrolière. Mais, voilà déjà plus de deux mois, les mensonges se multiplient quant à la date de la prochaine livraison d’essence. Pourtant Jovenel Moïse et ses collaborateurs n’ont pas encore trouvé de bouc émissaire sur qui jeter la responsabilité par rapport à l’indisponibilité des produits pétroliers.

En tout cas, nonobstant les gesticulations politiques, les histoires abracadabrantes relatives aux déboires de l’EdH, les déclarations contradictoires de la BMPAD et des décideurs poli-tiques, ces deux crises étranglent le pouvoir. C’est le prix de la corruption. Tout cela n’est qu’un début, car le vrai salaire de ce crime sera proclamé sous forme d’un verdict judiciaire contre Jovenel Moïse et ses associés dans le crime. À cet égard, il est opportun de s’inspirer de ce proverbe créole : « Avèk pasyans, w ap wè manmèl foumi ». (Patience, on finira par voir la mamelle de la fourmi).

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