La seule chose que le président Jovenel Moise, un apprenti-dictateur dont les actes sont bénis par BINUH, dénonce Nou Pap Dòmi, sache mieux faire, c’est de recourir aux « décrets en folie » tout en sachant bien qu’ils seront contestés par la majorité du peuple qui ne l’avaient pas « élu ». La plupart de ces décrets, pour citer en exemple le « Code Pénal immoral Jovenel Moise », seront carrément rapportés au lendemain du 7 février 2021, soit exactement dans 7 mois.
Mercredi 1er juillet 2020 ((rezonodwes.com))–Plusieurs maires arrivant au terme de leur mandat constitutionnel de quatre ans ont annoncé mardi qu’ils quitteront leur poste, toujours sans remplaçant, tandis que d’autres serviront d’agents exécutifs intérimaires, en l’absence d’élections locales, suite à d’éventuels « décrets et arrêtés en folie » pris par l’Exécutif haitien.
Le Premier ministre de facto Joseph Jouthe a confirmé mardi la décision de remplacer les gouverneurs locaux qui ne resteront pas en fonction par une figure transitoire, « car les communes ne peuvent pas être laissées à elles-mêmes », alors que le pays est sans pouvoir législatif et qu’un conseil de ministres illégitimes s’arroge le droit de publier des textes de loi toujours en discussion.
La crise sociopolitique et économique qu’a connue Haïti en 2019 a retardé les élections législatives qui devaient permettre d’élire un tiers du Sénat, de la Chambre basse et les présidents des conseils municipaux. Le président Jovenel Moise qui n’a jamais démontré sa capacité à organiser des élections crédibles et honnêtes, a raté une exceptionnelle occasion dans le remplacement du siège de Guy Philippe au Sénat de la République.
Jusqu’à présent, aucune date n’a été fixée pour ces élections, malgré le fait que le Parlement a cessé de fonctionner au début de l’année, et que depuis le mois de mai, le mandat de plusieurs maires a commencé à expirer. Avec les cartes Dermalog contestées et un CEP expiré, « on voit très mal, même avec les fusils de l’armée et de la PNH, comment l’administration Moise-Jouthe arrivera à imposer un nouveau parlement avant le 7 février 2021, à moins que l’équipe recoure à des décrets en folie pour nommer maires, sénateurs et députés« , se moquent des haitiens de la société civile intervenant sur des forum des réseaux sociaux.
Ralph Youri Chevry, maire de Port-au-Prince, a écrit à la Cour des Comptes, soulignant que depuis le 28 juin, tous les dossiers qui sont traités dans les administrations et leur exécution deviennent « illicites ».
Pour sa part, Rony Colin, de la Croix des Bouquets, a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de violer les principes constitutionnels, ainsi à partir du 28 juillet, son nom ne sera plus associé à aucun document de l’administration communale.
Un questionnement similaire a été soulevé par Jean Junior Auguste de la commune de La Victoire dans le département du Nord. Selon le fonctionnaire, un mois après la fin de son mandat, aucune décision n’a encore été prise pour permettre à l’administration de continuer à servir la population.
D’autres maires n’ont pas encore manifesté, tandis que dans certaines communes, la population exige qu’ils quittent leur poste. Lundi, les habitants du quartier de Tabarre, dans la capitale, ont organisé un rassemblement devant la mairie pour exiger que la mairesse Nice Simon remette les clés de la mairie.
Toutefois, le gouvernement de facto, toujours sans solution concrète et fonctionnant « à l’oral », et à moins de 7 mois de la fin de mandat constitutionnel du président Jovenel Moise, a admis que le remplacement des fonctionnaires n’est pas encore prévu.