Il y a exactement 60 mois depuis que le président Jovenel Moise avait promis d’électrifier tout Haïti 24/24, et aujourd’hui, le constat est sans appel : le black-out sur toute la ligne. Espérons qu’il mettra cet acte manqué à son actif, en laissant le Palais national, le 7 février 2021, conformément à l’article 134-2 de la Constitution qui n’est sujet à aucune interprétation nonobstant les appartenances claniques.
Après sept mois depuis la prise en charge directe de Sogener, par le président Jovenel Moise, les critiques à l’encontre de la direction d’EDH se sont multipliées, car plusieurs secteurs de la région métropolitaine de Port-au-Prince, sont plongés dans l’obscurité pendant plusieurs jours...
Les salaires des employés de Varreux ont été revus à la baisse par le pouvoir
Jeudi 25 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Quelque sept mois après que le régime autoritaire de l’apprenti-dictateur haitien Jovenel Moise, a repris le contrôle de la centrale de Varreux, celle-ci fonctionne toujours à la moitié de sa capacité, alors que l’exécutif, pour cacher son incompétence à relever le défi du black-out, a fait valoir que les installations ont été boycottées.
Le ministre de facto des Travaux publics, des Transports et des Communications, Nader Joiséus, va encore plus loin dans ses déclarations à l’antenne d’une station de radio privée de Port-au-Prince. Il a dénoncé un « vagabondage » au sein de la Compagnie d’électricité d’Haïti (EDH), manifestement en faillite, à l’image de l’Etat d’Haïti. M. Joiséus a déploré « le manque de leadership pour faire fonctionner cette institution qui alimente la capitale et ses environs ».
« Ce n’est pas toujours le directeur général ou le directeur technique, et encore moins le directeur du réseau. Parfois, ce sont les gens de la base qui détruisent le système. Ce ne sont pas toujours les dirigeants« , a insisté Joiséus dont le ministère coiffe une institution actuellement inutile aux yeux de la population. L’Ingénieur Nader Joiséus a également reproché aux directeurs de l’EDH « de ne pas être trop bien imbus de ce qui se passe vraiment au sein de la compagnie« .
En novembre dernier, EDH a repris en grande pompe la centrale électrique, située à la sortie nord de Port-au-Prince, gérée par la société privée Sogner, au milieu de la bataille juridique entre le gouvernement et la société privée accusée de « toucher des millions pour fournir le black-out« .
Jovenel Moise, pour se venger, a exigé de la société qu’elle règle une dette de quelque 123 millions de dollars pour surfacturation présumée et a porté plainte pour corruption contre certains de ses directeurs devant les tribunaux.
Sogener a été reconnu dans le jargon populaire comme le promoteur du « black-out », malgré le contrat millionnaire avec l’État pour la fourniture d’électricité. Cependant, nombreux sont ceux qui ont qualifié les plaintes du président Jovenel Moïse de persécution politique, à un moment où des centaines de milliers de citoyens étaient descendus dans la rue pour demander sa démission et où l’opposition a réussi à paralyser le pays pendant deux mois consécutifs.