Par Robert Berrouët-Oriol
Montréal, le 20 septembre 2016 (rezonodwes).- Le 14 septembre 2016, Le National publiait un article titré « L’Akademi Kreyòl Ayisyen plaide pour le respect des droits linguistiques des enfants en Haïti ». Cet article annonçait la tenue à Port-au-Prince, le 16 septembre 2016, d’un Forum organisé par l’Akademi kreyòl ayisyen (AKA) en collaboration avec le ministère de l’Éducation sur le thème « Respectons le droit linguistique des enfants ». Dans la version en ligne de ce journal, à la suite de ce texte, j’ai posté la mise en garde suivante :
« La catégorie « droits linguistiques des enfants » est une aberration, un regard borgne découlant d’une mal-vision de la configuration sociolinguistique d’Haïti et de l’obligation qu’a l’État d’aménager les deux langes officielles du pays. La dénommée Akademi kreyòl promeut encore une impasse consistant à poser une douteuse catégorisation des droits linguistiques au pays : il y aurait donc des « droits linguistiques » des enfants aux côtés de ceux des optométristes, des vieillards, des boulangers, des marins, des chauffeurs de taxi, des sages-femmes, des musiciens, etc., avec des particularités sinon des oppositions… ? »