Coup de projecteur sur l’art poétique de John Wesley Delva

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John Wesley Delva

Mardi 23 juin 2020 ((rezonodwes.com))– En ces moments d’angoisse et d’incertitude engendrés par la covid-19 et la vague de mobilisation contre le racisme et la discrimination raciale à l’échelle internationale, John Wesley Delva vient de décrocher le prix de la présidence au concours littéraire de l’Université de la Sorbonne en France.

A Cette prestigieuse reconnaissance internationale procurée au jeune poète, diseur et journaliste natif de Petit-Goâve, cette terre qui a vu naitre l’empereur Fautin Soulouque et l’immortel Dany Laferrière, s’ajoute le premier prix de la 8e édition du concours de poésie Antidote de Montréal organisé par Maldoror Édition en février dernier parmi de nombreux participants d’une diversité ethnique remarquable.  

Alors que le secteur artistique se heurte de plein fouet par une explosion de nouvelles mutations et un bouleversement des valeurs culturelles, ces hautes distinctions nous invitent à tourner un regard renouvelé sur l’art sous toutes ses formes, comme la musique, la peinture, la sculpture, le théâtre, le cinéma et la littérature.

Le poète qui s’est déjà distingué éloquemment de la littérature par son lyrisme émouvant, à l’instar d’un alchimiste, parvient aisément à nous dégager, du moins pendant quelques instants, des ombres sombres de notre quotidien en insufflant une bouffée d’air et d’optimisme aux amateurs de poésie et à tous ceux qui songent, en dépit de tout, à un monde plus inclusif qui ne marginalisera personne dépendamment de la couleur de sa peau.

Il y a de bonnes raisons pour être fier de ce jeune talentueux, auteur de trois recueils (Des songes pour habiter la nuit, Des rêves ensanglantés et Journal d’un voyageur exilé) et finaliste au concours de poésie en liberté en France, fort de plusieurs années d’expériences dans les médias haïtiens, notamment à la Radio Télévision Caraïbes, qui se veut un homme libre, intègre, cultivé et activement engagé à la cause de cette société vilipendée ayant connu les aphtes contagieux de la mauvaise gouvernance et de la déchéance sociale, politique et culturelle.

Evidemment, c’est très encourageant de voir de notre environnement culturel en proie à un virage dégénérescent, dangereux et pestilentiel à grande vitesse, ce genre de modèle, tout comme tant d’autres poètes, écrivains et artistes pétri de fougue, de valeurs et de patriotisme.

Cependant, s’il est au sein de la société une sorte de réprobation à toute pratique tendancieuse visant à s’approprier à tout prix du succès de certains de nos compatriotes à l’extérieur du pays pour en faire jalousement une réussite collective, il convient également de signaler que ces genres de reconnaissances internationales ne doivent non plus passer dans la plus totale indifférence.

Du moins, les autorités peuvent s’en inspirer pour placer l’art entant qu’élément vital d’une société dynamique, au cœur des orientations gouvernementales au même titre que l’économie, sa santé, la justice et les sports en le rendant plus accessible au citoyen.

Car l’importance de l’activité artistique et culturelle même en périodes de grands bouleversements qui bousculent les frontières n’est pas à démontrer dans l’harmonisation de la société.

Là où la culture du vol, du viol, de la corruption, du banditisme légal et les lois républicaines n’ont pas fait leurs preuves dans l’organisation de la société haïtienne et dans la promotion des  modes de vie salutaires pendant assez longtemps, le rôle de la Bibliothèque Nationale d’Haïti et du Ministère de la Culture et de la Communication, se révèle plus qu’incontournable.

Dr. Wilton Vixamar    
vwilton2002@yahoo.fr                                                                                                                                                                           

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