Jouthe se croit toujours être au temps des propagandes éhontées à la Télévision Nationale d’Haiti, un organe d’Etat et non-gouvernemental…
Le premier-ministre de facto a-t-il donc une peur bleue des questionnements de la presse indépendante sur sa gestion au ministère de l’Environnement et celui des Finances, en absence d’une commission parlementaire digne de ce nom?
Dimanche 26 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Avec les réseaux sociaux du nouveau genre, où tout se dit, se partage, en temps réel, le gouvernement de facto qui est amené à réviser ses cahiers de propagande, a vite fait de se rendre à l’évidence, samedi.
Probablement, la Primature qui n’aurait pas encore pris connaissance du classement mondial de la liberté de la presse, publié jeudi par Reporters Sans Frontières, n’a pas remarqué qu’Haïti, en moins d’un an, a chuté de 21 places. Leur attitude mesquine et revancharde de vendredi dernier est loin d’aider le pays à se hisser dans le prochain classement de RSF. Au contraire, cela ne fait que s’empirer. Le monde entier qui n’adopte pas la politique de l’autruche, veille et prend note.
Après avoir sciemment omis d’étendre une invitation à tous les médias, sans distinction aucune, à couvrir un point de presse du Premier-ministre de facto, l’Ingénieur Joseph Jouthe, « le bureau de la Primature a le regret de n’avoir pas pu inviter la majorité des médias, comme à l’accoutumée vendredi« . Pour éviter une diversité dans les questions, les nouveaux maîtres de Port-au-Prince, qui n’ont d’ailleurs pas reçu l’aval d’un Parlement pour venir régner à la Primature, ont cru que la TNH, la Radio Nationale et autres invités spéciaux suffisaient à eux seuls, pour relayer l’important message que le PM Jouthe avait à annoncer.
Prétextant la situation sanitaire liée au coronavirus, les locataires de la Primature ont indiqué que « le bureau de la Primature est obligé de lancer des invitations en nombre restreint » d’après eux, « pour éviter que soient trop exposés les travailleurs de la presse« . Le premier-ministre de facto a-t-il donc une peur bleue des questionnements de la presse indépendante sur sa gestion au ministère de l’Environnement et celui des Finances, en absence d’une commission parlementaire digne de ce nom?
Il est important de rappeler qu’Haïti a lamentablement glissé de 21 places dans le rapport annuel de Reporters Sans Frontières, publié la semaine dernière. Si ce rapport préoccupe d’autres gouvernements nourrissant le vœu d’améliorer leur image à l’extérieur, chez nous, c’est loin d’être le cadet des soucis des autorités constitutionnelles et de facto qui s’appuient sur une certaine bénédiction pour enfoncer davantage le pays dans le sh*** en plein milieu d’une pandémie.
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