A coté de nombreux messages contestataires émaillant les somptueux cortèges d’une des plus grandes fêtes populaires au monde, les écoles de samba défilant au carnaval de Rio ont critiqué d’une manière implacable le président brésilien, Jair Bolsonaro
Dimanche 1er mars 2020 ((rezonodwes.com))– Toujours aussi féerique, le Carnaval de Rio, qui a toujours eu une tonalité politique, cette année, a été plus explicite, en se montrant très critique à l’égard du président de droite Jair Bolsonaro, surnommé le Trump Brésilien.
Les danseurs et les chars monumentaux de l’école de Sao Clemente ont ouvert le feu avec une parade qui a dénoncé le flot de fausses informations ayant émaillé l’élection de Jair Bolsonaro fin 2018 et les affaires de corruption dans son ancien parti ainsi que les soupçons pesant sur l’un de ses fils.
Le carnaval de Rio est également particulièrement ancré cette année dans l’actualité : la déforestation en Amazonie (elle a doublé en 2019, première année du gouvernement Bolsonaro), ou d’autres atteintes à l’environnement avec la pollution des océans, a été dénoncée par l’école Unidos da Tijuca.
«Notre village ne s’incline pas devant le capitaine», dit un couplet de la chanson de Portela, une référence à peine voilée à Jair Bolsonaro, ancien capitaine de l’armée dont la politique environnementale est jugée nocive par la plupart des autochtones vivant en Amazonie.
D’autres écoles de samba, comme Portela ou Grande Rio, ont également choisi des thèmes politiques cette année, évoquant notamment des questions environnementales et les droits des indigènes en Amazonie, sujets sensibles dans le Brésil de Bolsonaro.