Evans Paul, très reconnaissant envers PHTK, s’aligne sur la corde raide pour redonner le pouvoir au PHTK. Coiffé de son titre de Premier-Ministre, l’ancien activiste dans son verbe aux propos nuancés, rappelle ses belles années de militance quand il lançait ses fameux mots d’ordre de « dechoukay » et de désobéissance civile.
L’ancien Premier-ministre de facto Evans Paul s’est ouvertement rallié au PHTK et alliés en lançant pour mardi 14 juin 2016, une opération baptisée « depoze Privert ». Evans Paul qui n’avait obtenu que moins de 3% de votes en 2006 quand il concourait pour le poste de président de la République, est entré dans l’histoire, soulignons-le, comme l’unique PM qui n’a jamais reçu l’aval du Parlement. Le parti qu’il dirigeait a, pour la première fois, obtenu trois sièges au Sénat de la république résultant des législatives du 9 août contestées.
M. Paul ayant à ses côtés la présidente du PHTK, Anne Valérie Milfort Timothée, qui donnait lecture de l’acte constitutif de la nouvelle alliance KID-PHTK et alliés dénommée ÈD (Entente Démocratique) a affirmé que Jocelerme Privert cherche à « assassiner la démocratie ».
Pour l’ancien PM, remis en selle par Michel Martelly en janvier 2015, qui dirigeait le pays par décret, par faute de renouveler deux tiers du Sénat, le président provisoire agit avec « arrogance et toutes ses décisions se font dans l’illégalité ».
Evans Paul et ses alliés, lors de cette conférence de presse, se sont montrés très menaçants dans leurs propos qui risquent de déboucher sur un affrontement entre partisans pour et contre le départ du président Privert, dans les jours à venir. Il a déclaré qu’il prendra part aux manifestations de rues visant à accélérer la chute de Privert pour préserver « les acquis démocratiques ». Il se réfère à l’Accord du 6 février dernier, lequel accord fut signé entre trois hommes qu’aucun article de la Constitution n’a prévu.
KP a qualifié de désastre les 120 jours de Privert au Palais National. Par ailleurs, une commission de vérification électorale chargée d’évaluer les deux scrutins organisés par le gouvernement Michel Martelly-Evans Paul, a recommandé l’annulation pure et simple de la présidentielle pour irrégularités graves et fraudes massives. La CIEVE a pu relever que le CEP de Pierre-Louis Opont dont Evans Paul faisait les éloges le 25 octobre dernier, agissait en « irresponsable ». L’ex-PM assimile à de la persécution politique, quand la nation demande des comptes sur la gestion des fonds de PetroCaribe. Un sujet qu’aucun des membres de l’ancien gouvernement ne veut entendre parler.
Avant de sombrer dans la confusion et la chronique des heures sombres annoncées, par ED (Ententes Démocratiques), les haïtiens ont probablement jusqu’à dimanche soir, pour se rallier derrière la sélection nationale de football qui doit discuter une rencontre avec l’Equateur, dans le cadre de la Copa America Centenario. Cette partie se disputera à New Jersey où la finale de la compétition aura également lieu.
cba/ Rezonodwes


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