Haiti est fermé aux investissements, selon une analyse de Gérard Vaugues

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(FILES) A file photo taken on 16 February, 2015 shows the International Airport of Thessaloniki "Makedonia". The Greek government on August 18, 2015 has approved a 1.23 billion euro (1.36 billion USD) deal for Germany's Fraport to run 14 regional airports, publishing the decision in its official gazette. The concessions were approved by the previous Greek government but were put on hold after the far-left Syriza party of Prime Minister Alexis Tsipras came to power in January. AFP PHOTO /Sakis Mitrolidis

Aujourd’hui on est loin d’attirer les investissements.
Aucun investissement n’est envisageable quand l’instabilité politique s’installe avec arrogance et ténacité. On regarde ailleurs pour investir, lorsque le système judiciaire n’offre aucune garantie ni prévisibilité, même lorsqu’on est dans son bon droit. On refuse d’investir partout où l’État de droit est faible ou inexistant, où la propriété privée est foulée aux pieds et où les règles de compétitivité ne sont pas les mêmes pour tous les acteurs.




Une gouvernance qui boude ces pré-requis à la croissance économique bâtit une société qui arrête de penser au lendemain, trop préoccupée par sa survie immédiate. Cela nourrit et entretient la pauvreté sous toutes ses formes et avec tous ses dangers. De même que l’homme affamé ne peut élever son âme pour protéger et améliorer son environnement, il est difficile à une société trop appauvrie d’améliorer son devenir, de réclamer une meilleure gouvernance, des infrastructures modernes, une éducation tournée vers l’avenir, un système de santé respectant la dignité humaine, ou simplement le droit à des loisirs sains. D’où le cercle vicieux!




Une fois la pauvreté installée, les défis sont énormes. Mais il est urgent et obligatoire de les relever. Bien que tiraillé par les urgences politiques, on ne peut plus continuer à faire la sourde oreille, ou du  »Business as usual ». Cela équivaut à scier un petit peu, mais chaque jour, la branche sur laquelle on s’est posé sans entrevoir qu’elle cédera un jour.




Une nouvelle gouvernance économique s’impose avec des politiques publiques adaptées pour attirer des investissements dans des secteurs connus où Haïti a un avantage comparatif réel. Les politiques fiscales et monétaires discutées plus haut seront en harmonie et suivront.

 
Force est de constater que nous avons un peuple plutôt enfant, qui noie ses peines dans la danse ou dans le rire. Cela donne une terre fertile pour les gouvernances faciles. Mais il sera fort regrettable de perpétuer la facilité.
 
 »Un peuple facile à amuser ne doit pas être difficile à gouverner ; gouverner, c’est amuser. »
(Madame de Girardin – 1845)
 
On ne peut plus s’amuser. Mais encore c’est un choix.
Gérard Vaugues (banquier et homme d`affaires), extrait de l`article Haïti 2016: La situation économique en pleine crise politique
la photo de profil de Gerard Vaugues

1 COMMENT

  1. Comme avait declare l’un de nos parents:
    Si nos leaders politics ne se soulevent pas, se qu’ils ne sont pas hommes.
    Haiti est en degrabat, il faut trouver une solution sure bien avant qu’il soit trop tard, il nous faut des hommes dignes et competents pour ameliorer la crise, il faut surtout penser aux autres qui n’ont rien comme secour. Si haiti se trouve dans cette crise. C’est a cause de nos leaders qui se normes humain. Il faut vaingre cette stuation bien avant le soir.

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