OEA – Mission en Haïti : aucun communiqué officiel publié par la section « OEA Press Releases » du 17 au 22 juin, n’a relaté une telle visite

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Si les Sénateurs et les Députés, dont le mandat s’achève au deuxième lundi de septembre 2019, avec la plus grande satisfaction de la majorité des haïtiens leur reprochant leur improductivité, leur arrogance et leur avidité insatiable et d’appartenance clanique, ratent l’occasion de soulever la question de « fake délégation de l’OEA invitée par Jovenel Moise et Edmond Bocchit« , qu’ils se taisent ! C’est plus que normal … Ils ne peuvent pas suivre ceux-là qui se sont engagés dans la voie d’un changement tout en refusant de prêter leur voix aux marginalisés

un billet de la rédaction

Samedi 22 juin 2019 ((rezonodwes.com))–Jamais, l’on n’a assisté auparavant dans la République où le peuple a lutté pour l’émergence des institutions publiques, un parlement et une présidence travaillant contre les intérêts supérieurs de la Nation. Tout ce qu’ils disent et font, ils mettent en évidence leur intérêt personnel.

Moins de trois mois, après le scandale des « 7 mercenaires« , une situation qui, jusqu’à présent, n’est pas tirée au clair, pour gifler doublement au visage leurs concitoyens, le président Jovenel Moise, en chute libre, n’a pas hésité à commander une « mission spéciale » de l’OEA, sans l’aval du Conseil Permanent, pour tenter de remettre en cause le rapport Petro Caribe. L’intégrité morale qui n’est pas donnée à tous de pouvoir bien cultiver, cette arme tranchant entre la vérité et le mensonge, a surgi pour dénoncer des hommes qui, inéluctablement, auront choisi la voie du mal.

Le Sénat de la République qui a failli malencontreusement à sa mission depuis le deuxième lundi de juin, croit encore nécessaire de venir faire la leçon au peuple haitien. Celui-ci, en mars 1987, en participant massivement au referendum de la Constitution de 1987, appliquée partiellement, avait cru savoir que le rétablissement du Sénat, allait porter un changement sans précédent dans sa condition de vie. Or, il se trouve que ces prétentieux budgétivores ayant établi leur quartier-général au Bicentenaire, constituent la principale source de leur malheur, leur misère. Ils complotent, ils discutent en petits conciliabules secrets hors de l’hémicycle comment creuser davantage un trou d’un diamètre assez large et capable d’entraîner sur une profondeur le plus grand nombre de citoyens conscients de leur état.

Avant même la déclaration, ayant fait l’effet d’une bombe, de l’ambassadeur d’Antigua et Barbuda sur la mission d’une délégation de l’OEA en Haïti, par les temps difficiles, nous avons voulu la veille nous enquérir auprès de la section presse de l’organisation régionale, pour avoir une idée du compte-rendu de la visite de « cette mission » alors que rien ne pouvait présager que Jovenel Moise et Edmond Bocchit pourraient pousser aussi loin le cynisme jusqu’à insulter l’intelligence des Haïtiens.

Surfant sur le site de l’OEA (Organisation des Etats Américains) et plus précisément la section « Press Releases« , durant tout le mois de juin, on n’y trouve aucune donnée relatant des faits touchant directement Haïti. Aucune source n’a non plus confirmé l’envoi et la réception d’une lettre de Edmond Bocchit au secrétaire général de l’OEA.

Eu égard à l’importance d’une délégation de l’OEA et poussé par la curiosité intellectuelle dans la participation de cet organisme à une éventuelle piste de solution de la crise, bien sûr dans le sens de la majorité du peuple haïtien qui, on ne peut plus être précis, net et clair, nous avons orienté nos recherches vers les discussions post-visite. Il n’en est absolument rien.

Au Conseil Permanent de l’OEA, le cas d’Haïti n’est pas à l’étude, ou tout au moins « officiellement ». La section « press releases » n’a rien caché et n’a pu non plus rien inventer, pour trouver à Jovenel Moise une échappatoire béante en pensant confier à deux hommes des tâches obscures dont ils ne pourraient s’acquitter eux-mêmes, sans le contrôle de toute la machine de l’OEA, sans mentionner la section de communication qui rapporte ce qu’elle a vu, entendu et ou à laquelle elle a participé.

Comment un député ou un sénateur peut-il avoir le toupet de prendre la parole au nom de ce Parlement aujourd’hui pour parler de vérité et d’honnêteté, sans condamner cet acte?

Comme Diogène, faut-il parcourir, lampes allumées en plein midi, les rues de la capitale pour chercher un homme parmi les dirigeants de cette nation qui a étonné le monde en mantes fois?

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