Les cris désespérés des employés de l`administration publique, suite à un prélèvement de 1000 gourdes effectué par le gouvernement sur leur salaire du mois de février, ont retenu l`attention du professeur Jean Poincy, ancien candidat à la présidence et ancien membre du cabinet du Directeur Général du Ministère des Affaires Etrangères
Port-au-Prince, mercredi 7 mars 2018 ((rezonodwes.com))– En douze points, le professeur d`université, Jean Poincy, a critiqué la loi faisant injonction aux citoyens de payer une somme quelconque pour une matricule fiscale à la direction générale des Impôts (DGI).
L`ancien candidat aux élections présidentielles estime qu`il est du devoir du citoyen de se courber devant la loi et d`admettre tout prélèvement prévu par la loi. Mais, précise-t-il, si la loi n`a pas prévu un prélèvement sur le salaire d`un citoyen, c`est un crime commis par le gouvernement quand celui-ci décide unilatéralement de le faire sans consentement de l`intéressé.
Jean Poincy reconnait que, légalement, tout citoyen est assujetti au paiement de la matricule fiscale, impôt direct à verser obligatoirement tous les ans. Il soutient par contre, qu`un groupe de citoyens peuvent s`entendre pour exprimer, démocratiquement, leur désaccord et demander le retrait de toute loi.
« En ce sens, cet impôt est une sorte d`exaction fiscale que personne ne saurait accepter. Une loi peut être injuste. De ce fait, il est normal qu`un groupe de citoyens s`activent pour l`abolition de cette loi », a fait savoir le dirigeant de l`UEH (Université d’Etat d’Haïti) dans une publication en créole sur sa page Facebook.
Les citoyens doivent traduire l`état en justice pour cette « dette d`existence », car dès qu`on existe en Haiti, on se voit obligé de payer cet impôt, que l`on soit au chômage ou en emploi, a indiqué Jean Poincy.