Jovenel Moise avoue qu`il vient tout juste de comprendre la fonction du SMCRS

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Qui a dit fatras? Les communes croulent sous les immondices et les maires ont été tenus responsables de cet état de fait, jusqu`à ce que le premier des Haïtiens découvre un secret de polichinelle…




Port-au-Prince, mardi 9 janvier 2018 ((rezonodwes.com))– Trop occupé, le président Jovenel Moise n`a jamais eu le temps de lire les dispositions de loi concernant le fonctionnement du SMCRS ni de décoder le sigle de cette institution étatique avant d`en confier les rênes à la flamboyante Magalie Habitant.

Il a fallu donc un cours magistral de Ralph Youri Chevry, le maire de Port-au-Prince pourtant très décrié par les Tet Kale, pour que le chef de l`état, responsable de la bonne marche des institutions, arrive à saisir la signification du Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides et de comprendre définitivement le rôle de celle-ci par rapport aux administrations communales.

« Avant ma rencontre dernièrement avec le maire de Port-au-Prince, je dois l`avouer, je n`ai jamais eu connaissance de la loi sur le SMCRS. Selon cette loi qu`il m`a citée, c`est cette institution qui doit collecter les ordures rassemblées par les voiries. Des aujourd`hui, je change la loi. Et c`est tout l`état qui va s`atteler à cette tache », a martelé l`élu du PHTK.




La leçon une fois apprise, l`intelligent et toujours enthousiaste entrepreneur-président a rapidement dépassé son maître Chevry et a promis de traquer les ordures et de les faire disparaître une fois produites par la population et ceci en moins de temps qu`il n`en faudrait pour le dire.

 » J`ai déjà la solution dans ma poche. Et je promets un Port-au-Prince comme on l`a toujours rêvé. Une zone métropolitaine propre où il fait bon vivre « , s`est engagé le président qui, comme à son habitude, s`est mis à réciter des chiffres à n`en plus finir.




« Environ 3000 tonnes sont produites par jour dans la région métropolitaine, dont 1400 pour Port-au-Prince. J`ai pris en exemple une ville qui en produit 8000 et qui n`utilise même pas 50 camions pour la collecte. Il nous faut 36 millions de dollars seulement pour ramasser ces ordures, dont 72% sont organiques et qui, d`ailleurs peuvent être utilisées dans la production d`électricité et d`engrais pour l`agriculture », a indiqué le chef de l`exécutif haïtien.

Au travail, Excellence!

2 COMMENTS

  1. Là, tout le monde peut remarquer les choses prennent d’autres dimensions pour faire de la vraie politique, et ce serait notre premier Gouvernement.
    Que les gens de bien tiennent toujours l’avenir d’Haïti l’orientation qu’il faut !

  2. Je suis parti à cause de la corruption au palais et le sabotage d’infrastructure », a révélé Richard Auguste Morse, cousin du président Michel Martelly à Catherine Porter du Toronto Star, un journal en ligne canadien

    Quand RAM a claqué la porte, l’opinion publique l’a su par un tweet le 26 décembre 2012: « J’ai remis ma démission ; je ne travaille plus pour le gouvernement haïtien ». Le pourquoi n’a jamais été dit et les spéculations enflaient. La meringue 2013 carnaval du groupe, banni du défilé au Cap-Haïtien, laissait des indications clairement décodées, comme la gloutonnerie d’une femme, d’une « gran mangèz ».

    Au journal Le Nouvelliste, RAM, poliment, avait refusé une demande d’interview. A l’époque, avant le carnaval, il calmait le jeu. Les « zen » sont comme un feu répandu dans un champ de canne à sucre. Cela part vite et fait le maximum de dégâts. Ce dont le pays n’avait pas besoin, avait-il dit. Cependant, depuis quelques semaines, parallèlement à des rumeurs sur des malheurs qui lui étaient arrivés, d’autres tweets mouillés d’acide laissaient planer une évidence : RAM est peut-être prêt pour le grand déballage.

    Sauf revirement, RAM s’est confié. « Je suis parti à cause de la corruption au palais et le sabotage d’infrastructure », a révélé l’artiste, cousin du président Martelly à Catherine Porter du Toronto Star dont l’article a été publié le lundi 15 avril 2013. Morse, selon l’article, dit avoir des évidences sur des travailleurs qui obstruent des canaux de drainage avant la saison des pluies. Cela a provoqué des inondations. « Quand j’ai alerté le ministre, rien n’a été fait », a dit Richard Morse au Toronto Star. « Si vous créez des désastres, c’est seulement pour l’argent de l’aide », a-t-il ajouté, assurant aussi, d’après le Toronto Star, avoir vu des faux chèques et des gens payés alors qu’ils ne travaillaient plus au palais. Morse confie avoir agité la question mais rien n’a été fait. « Au lieu de combattre la corruption j’ai senti qu’on l’embrassait », a confié RAM au Toronto Star.

    Le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe, au lieu de réfuter les déclarations de Richard Morse, a indiqué de préférence que son administration fait face à ce problème et a mis sur pied un nouveau task force anti-corruption qui a permis d’arrêter ces derniers mois 65 personnes, incluant l’ancien maire de Pétion-Ville. « C’est endémique en Haïti et endémique dans les pays les plus pauvres », a confié le Premier ministre, joint au téléphone par Toronto Star. « Nous comprenons que la lutte contre la corruption est une clé pour attirer des investissements. Nous prenons toutes les mesures nécessaires… Mais cela n’arrivera pas du jour au lendemain », a indiqué Laurent Lamothe, ajoutant que le gouvernement dispose d’une ligne téléphonique utilisable par des citoyens anonymes désirant fournir des informations sur des pratiques de corruption. « L’argent corrompt les gens ; voler l’argent de l’Etat c’est voler l’argent du peuple », a écrit Laurent Lamothe sur son blog, selon Toronto Star.

    « Nous avons beaucoup de respect pour Morse. Nous faisons de notre mieux dans des circonstances difficiles », a indiqué Lamothe dont la tonalité n’est pas différente dans sa réaction à la démission de la ministre de l’Économie et des Finances Marie Carmelle Jean-Marie mercredi dernier. La démission de Marie Carmelle Jean-Marie était liée à des frictions interpersonnelles mais pas à la corruption. Dans sa lettre de démission, MCJM avait déploré l’existence de pratiques peu vertueuses valant à Haïti d’être épinglée dans le rapport de PEFA et l’absence de soutien de ses pairs dans les efforts pour rationaliser les dépenses publiques.

    Ce lundi soir, les tentatives pour obtenir un commentaire de la présidence sur cet article et les propos de Richard Morse ont été vaine. Richard Morse, ancien de Princeton université, prêtre vaudou, avait fait campagne avec Michel Martelly, son cousin. C’est dans son hôtel, le Oloffson, que le candidat Martelly, assurant être « clean », promettait dans des conférences de presse le changement en Haïti, un pays très mal classé dans l’indice de la perception de la corruption du Transparency International. Le pays était 165 sur 176 pays l’an dernier dans ce classement. Entre défection et dénonciation, le pouvoir Tèt Kale est à l’épreuve des dénonciations de ceux qui étaient du dedans, « nan vant bèf la ».

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