Mercredi 25 octobre 2017 ((rezonodwes.com))– S’ il est une chose qu’ on ne peut reprocher au zélé Ocnam Clame Daméus, c’est de jouer à cache cache.
En effet, le chef du Parquet dans sa note aux médias, les enjoignant de mettre à sa disposition leurs enregistrements d’ actes de « banditisme » commis ça et là, vraisemblablement par les opposants du pouvoir, révèle la nature des relations entre les médias et le gouvernement en place.
Secret de Polichinelle? Clamé Daméus révèle-t-il le pot aux roses par ses demandes de « délation » aux médias?
Toujours est-il, la note est un véritable camouflet, susceptible de nuire encore plus au peu de crédibilité dont jouit ce secteur.
Tout comme les politiques, les circonvolutions et les crises ont aussi fait des ravages dans le secteur médiatique où l’exercice du métier de journalisme ne se réduit qu’au sensationnalisme et aux amitiés politiques des « vedettes du micro », substituant le tapage et l’ego » comme sujets d’informations quotidiennes.
Cavalière, frisant la grossièreté, la note du commissaire du gouvernement ne s’embarrasse pas de faux fuyants pour reléguer les médias au stade « d’auxiliaires du gouvernement »
Il va droit au but!
Ocnam Clamé Daméus n’ agit pas. sur un coup de tête ou de façon irréfléchie comme on pourrait le supposer. Le ton péremptoire de la note ne laisse aucun doute sur la perception des médias haïtiens comme étant au service du gouvernement, du pouvoir.
La note est contextuelle. Elle est la résultante du phénomène de la politique de vassalisation et. de collusion qu’entretiennent certains responsables de médias constamment à l’affût de privilèges financiers auprès des pouvoirs politiques.
L’ homme le sait! Sa note témoigne même d’une parfaite connaissance du milieu.
Le Commissaire du gouvernement semble être tout simplement dans le secret des dieux!
A travers la note méprisante du Parquet, tout un comportement y passe. Celui d’une Presse en particulier fonctionnant hors des rivages de la profession, de certains médias, de la majorité même, n’ ayant rien investi dans la « crédibilité » , la source fondamentale , élémentaire d’émission, de fréquence, de messages de toutes entreprises médiatiques et humaines.
N’en déplaisent à l’ Association des Médias haïtiens (ANMH) ou encore à l’ Association des journalistes haïtiens (AJH),qui se défendent d’être des « délateurs », comme le comportement du secteur le suggère pourtant au Commissaire du gouvernement, le fait est là.
Et le fait par les médias et les journalistes de rappeler leur rôle renvoie aux attitudes souvent adoptées par les différents régimes politiques haïtiens, consistant à « exhumer certaines lois, certains règlements, rien que pour les besoins de la cause, sans toutefois croire en un traître mot.
La présente est que le pouvoir est en difficulté face aux manifs incessantes. Il ne peut se contenter que de cette promotion de « banane » que lui offrent certains médias. Il leur faut s’impliquer à protéger la plantation de bananes contre les vautours qui menacent la récolte, semble dire le Commissaire Clamé Daméus.
Kathleen Desravines
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