PORT-AU-PRINCE – Le chef du gouvernement de doublure, Alix Didier Fils-Aimé, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à organiser des « élections crédibles », alors que les autorités haïtiennes tentent de relancer un processus électoral après plusieurs années de paralysie institutionnelle et d’insécurité généralisée.
Cette déclaration intervient alors qu’un rapport de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) met directement en cause la ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique, Niola Lynn Sarah Dévalis Octavius. Selon des informations publiées par la presse indépendante, l’organe de contrôle administratif recommande l’engagement de poursuites pour détournement de fonds publics, abus de fonction et autres infractions assimilées, notamment dans la gestion de ressources financières liées à des activités commémoratives nationales.
Parallèlement, plusieurs dossiers sensibles ne figurent plus à l’ordre du jour du Conseil des ministres en cours, notamment ceux relatifs à la nomination de directeurs généraux, aux changements annoncés au niveau des mairies et à la révocation éventuelle de certains ministres, selon des sources proches de l’exécutif.
L’absence de décisions gouvernementales immédiates à la suite du rapport de l’ULCC alimente le scepticisme d’une partie de l’opinion publique et d’organisations de la société civile, qui mettent en doute la capacité de l’exécutif à garantir un processus électoral reposant sur la probité administrative et la responsabilité publique, dans un contexte de défiance persistante envers les institutions de l’État.

