Port-au-Prince, 12 novembre 2025 — Fanmi Lavalas a reconnu, mercredi, la défaillance du Conseil présidentiel de transition (CPT), structure exécutive à neuf membres dont le parti demeure pourtant l’un des participants directs. Dans une note publiée à l’occasion de la commémoration du 18 novembre, la formation politique affirme que le pays « reste enlisé dans l’insécurité, l’effondrement institutionnel et l’incapacité de l’exécutif à conduire le processus électoral ».
Le document souligne que les engagements fixés depuis 2024 n’ont pas été tenus, citant l’absence de progrès dans la lutte contre les groupes armés, le blocage de la révision constitutionnelle et l’impossibilité pour le CPT d’établir un calendrier électoral opérationnel avant février 2026.
Fanmi Lavalas évoque également un climat de défiance généralisée, marqué par les déplacements internes, la paralysie des institutions locales et les dégâts causés par les derniers épisodes d’instabilité dans plusieurs départements, notamment l’Ouest, le Sud et l’Artibonite.
Dans sa note, le parti estime que « la population a perdu toute confiance » dans la gouvernance actuelle et invite ses propres représentants à « assumer leurs responsabilités » alors que le mandat du CPT arrive à son terme le 7 février 2026.
Aucune alternative politique n’a pour l’instant émergé, tandis que l’exécutif collégial peine à restaurer l’autorité de l’État et dépend toujours du soutien des partenaires étrangers, notamment pour les dossiers de sécurité et de relance institutionnelle.